– Je vous avais déjà posé une question. Vous m’aviez répondu qu’il ne fallait pas demander à une femme si elle était vierge. Mais dans un hadith rapporté par Ibn Abbas (qu’Allah soit satisfait de lui et de son compagnon), et qui figure dans les six livres canoniques (Kütübu Sitte), il est dit :
« Un homme parmi les Ansar épousa une femme de la tribu de Beliclan, et après avoir consummé le mariage, il passa la nuit auprès d’elle. Le matin venu : »
« Je n’ai pas trouvé cette femme vierge ! »
dit-il. La situation fut rapportée au Prophète, que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui. Le Prophète fit venir sa fille et lui demanda ce qui s’était passé. La femme répondit :
« Non ! J’étais vierge ! »
Il dit : « Ils ont prononcé le serment de l’imprecation sur ordre du Prophète, paix et bénédictions soient sur lui. (Le mari) a donné à la femme sa dot. »
– On nous raconte une telle situation. Si on ne demande pas si elle est vierge ou non, pourquoi est-ce considéré comme une raison de divorce ? Et en plus, un divorce avec malédiction !…
– Si l’on suppose que la femme a perdu sa virginité par fornication et non par mariage, dans ce cas :
1. Une femme qui commet l’adultère est-elle considérée comme une vierge ?
2. Si tel est le cas, le Prophète, après avoir constaté que la femme n’était pas vierge lors de sa nuit de noces, n’a-t-il pas pensé que sa virginité avait été perdue par fornication et non par le mariage ?
Cher frère,
Ce hadith a été rapporté par Ibn Majah.
(Divorce, 27/ h. no: 2070)
– Concernant ce récit d’Ibn Majah :
faible
a été signalé.
(voir Ibn Mace, agy/talik)
– Heythami, cité dans la chaîne de transmission du récit rapporté par Bezzar
les narrateurs sont fiables/sûrs
a été signalé. (Mecmau’z-Zvevaid, h. no: 7843)
Mais Bezzar lui-même,
« Nous ne connaissons ce récit que sous cet aspect. »
en racontant la légende
à sa faiblesse
a indiqué.
(voir Musnad al-Bazzar, h. n° 5100)
Après avoir précisé la position du hadith, nous pouvons maintenant répondre à vos deux questions :
1. « Une femme qui commet l’adultère est-elle considérée comme une vierge ? »
question :
Non, une femme adultère n’est pas considérée comme vierge. Il n’y a rien dans les hadiths qui indique le contraire.
2. « Si tel est le cas, le Prophète, après avoir constaté que la femme n’était pas vierge lors de sa nuit de noces, n’a-t-il pas pensé que sa virginité avait été rompue par l’adultère et non par le mariage ? »
question :
La question ici n’est pas de savoir comment la virginité a été rompue, mais de savoir si elle l’a été ou non. En effet, il y a une accusation en suspens ; l’homme prétend que sa femme n’est pas vierge et qu’elle a donc commis l’adultère. La femme ne l’a pas admis.
– Si le Prophète (que la paix soit sur lui) a prononcé un jugement sur une telle question, il l’a fait selon le livre d’Allah. Allah a dit :
«Quant aux maris qui accusent leurs épouses d’adultère sans pouvoir trouver d’autres témoins que eux-mêmes, le témoignage de chacun d’eux consiste à jurer quatre fois sur le nom d’Allah qu’il dit la vérité. La cinquième fois, il demande que la malédiction d’Allah soit sur lui s’il ment. Quant à l’épouse accusée, elle est dispensée de la peine si elle jure quatre fois sur le nom d’Allah que son mari ment dans son accusation. La cinquième fois, elle demande que la colère d’Allah soit sur elle si son mari dit la vérité.»
(Nur, 24/6-9)
Avec mes salutations et mes prières…
L’Islam à travers les questions