Cher frère,
Il est parti de la distinction platonicienne entre le monde sensible et le monde des Idées, pour aboutir ensuite à l’idéalisme de Berkeley, qui fonde la réalité sur la pensée.
Il ne défend pas, en général, une proposition sous forme de philosophie idéaliste. Les jugements concernant l’absence de matière sont plus actifs dans les approches sceptiques, qui reposent sur la philosophie sophistique et se manifestent dans le scepticisme de l’auteur.
Le problème fondamental réside ici dans la nature intangible du concept.
L’être est le seul concept universel, englobant, total et capable de se manifester en toutes circonstances. Ceci rend sa définition pratiquement impossible. De plus, il existe une distinction importante entre l’être et l’être-à-être.
C’est un acte accepté par les entités existantes dans la nature que nous observons. Autrement dit, aucune entité ne se crée elle-même.
C’est pourquoi, comme Platon l’a souligné, il n’est pas question d’une existence fondamentale, mais d’une existence ombrageuse. Ce qui est à l’origine de l’existence est, par essence, hors de portée de notre investigation.
Cependant, l’existence de celui qui crée tout ce que nous connaissons est une nécessité logique. Les philosophes islamiques l’ont nommée ainsi. L’existence de ce être nécessaire est une vérité logique absolue. Ce qu’il crée, quant à lui, possède une réalité secondaire dérivée de la réalité de l’être nécessaire.
Par conséquent, la question de savoir si l’existence des créatures est fondamentalement ancrée dans le monde extérieur ou dans l’esprit reste sans réponse.
Par conséquent, la pomme que vous avez sentie n’existe ni grâce à votre représentation mentale, ni par une réalité existentielle appartenant à la matière. Car ni vous, ni l’objet que vous percevez, n’êtes le propriétaire, l’origine ou le sujet de l’existence. En dehors de l’existence nécessaire, tout est un reflet et un porteur ombrageux de l’existence.
Cependant, comme tout repose fondamentalement sur la réalité de l’être nécessaire, qui est l’être absolu, ils existent réellement, et non pas comme une illusion ou une apparence.
Avec mes salutations et mes prières…
L’Islam à travers les questions