Cher frère,
Si un jeûneur mange ou boit intentionnellement, son jeûne est rompu, quelle que soit la quantité consommée. Mais s’il mange ou boit en oubliant qu’il jeûne, son jeûne n’est pas rompu, quelle que soit la quantité consommée. Car le Prophète (s.a.w.) a dit :
Mentionné dans le hadith
De ce point de vue, une goutte d’œil ne rompt pas le jeûne, car l’œil n’est pas une ouverture.
Ce qui n’est pas mentionné est comparé à cela.
Tout cela est valable si ces actes sont commis intentionnellement. S’ils sont commis par oubli, ils ne nuisent pas au jeûne, contrairement à la nourriture et à la boisson consommées par oubli.
Une mouche ou de la poussière qui pénètre dans le corps humain ne rompt pas le jeûne, car il est très difficile de s’en protéger. Si les gencives saignent et que la salive devient impure, et que la bouche n’est pas lavée et nettoyée – même si la salive est parfaitement blanche – avaler cette salive rompt le jeûne.
L’eau qui pénètre dans la gorge lors d’un rinçage normal de la bouche (mawmaḍa) et d’un lavage nasal (istinsāq) ne rompt pas le jeûne. Cependant, si le rinçage de la bouche et le lavage nasal sont effectués de manière excessive, et que de l’eau pénètre dans la gorge pendant le gargarisme, le jeûne est rompu. En effet, cela est interdit pendant le Ramadan.
Si un résidu alimentaire qui ne peut pas être nettoyé pénètre involontairement dans la gorge avec de la salive, le jeûne n’est pas rompu. Cependant, si un résidu alimentaire entre les dents n’est pas nettoyé alors qu’il est possible de le nettoyer et qu’il pénètre dans la gorge, le jeûne est rompu.
Le jeûne n’est pas rompu pour celui qui est contraint de manger ou de boire, car il ne le fait pas de son propre gré.
Le Prophète (que la paix soit sur lui) a dit :
La preuve en est le verset suivant :
Dans le verset, le terme « fil blanc » désigne la lumière du jour, tandis que le terme « fil noir » désigne les ténèbres de la nuit.
Dans le verset
Si cela est fait intentionnellement pendant le jeûne, le jeûne est rompu. Cependant, si cela se produit contre sa volonté pour une raison quelconque, le jeûne n’est pas rompu. Il est fortement déconseillé à celui dont le désir charnel est excité lorsqu’il embrasse sa femme ou son mari de le faire, car il existe un risque de rompre le jeûne. C’est comme essayer intentionnellement de rompre le jeûne. Il est également préférable pour celui dont le désir charnel n’est pas excité par un baiser de s’abstenir d’embrasser.
Il est rapporté d’Aïcha (que Dieu soit satisfait d’elle) qu’elle a dit :
[3]
Les savants ont dit que les paroles d’Aïcha (que Dieu soit satisfait d’elle) signifiaient ceci :
Les règles menstruelles et les saignements post-partum sont des excuses qui empêchent la validité du jeûne. Par conséquent, le jeûne d’une femme qui a ses règles ou des saignements post-partum pendant une partie de la journée est rompu et elle doit le rattraper plus tard.
Lorsqu’on a demandé au Prophète (que Dieu le bénisse et le salue) en quoi la religion de la femme était incomplète, il a répondu :
La folie (tecenün) et l’apostasie (irtidad) empêchent la validité du jeûne, car elles dispensent l’individu de toute obligation religieuse. De plus, celui qui jeûne doit s’abstenir de tout ce qui pourrait le rompre, afin que son jeûne soit valide. Le jeûne commence à l’aube (fajr) et se poursuit jusqu’au coucher du soleil. Si une personne qui jeûne accomplit un acte qui rompt le jeûne, pensant à tort que l’aube n’était pas encore levée, et qu’il est ensuite constaté que l’aube était déjà levée, son jeûne est rompu. Cependant, par respect pour le mois de Ramadan, il ne doit rien manger ni boire jusqu’au soir de ce jour-là, et devra ensuite compenser ce jeûne manqué.
De même, si une personne pense que le soleil s’est couché à la fin de la journée et rompt son jeûne, mais qu’il s’avère que le soleil n’est pas couché, son jeûne est rompu. Elle devra alors rattraper ce jeûne.
[1] Muslim/1155, Boukhari/1831, (d’après Abou Hourayra)
[2] Abou Dawud, 2380 ; Tirmidhi, 720 et d’autres narrateurs (d’après Abou Hourayra)
[3] Muslim, 1106
[4] Boukhari, 298 ; Muslim, 80 (d’après Abou Saïd)
Avec mes salutations et mes prières…
L’Islam à travers les questions
Commentaires
Que Dieu vous récompense pour nous avoir éclairés.
