– Y a-t-il un inconvénient à écrire et porter sur soi certains versets et prières ?
– Qui utilise principalement cette voie et cette méthode ?
– Ceux qui exploitent les émotions, les maladies et les problèmes de notre peuple en faisant ce genre de choses, en les transformant en marchandises commerciales, sont-ils religieusement responsables ?
Cher frère,
Il est essentiel d’examiner la question sous deux angles :
Nous croyons qu’elle est curative. C’est une méthode de prière (dua) qui suit des règles d’écriture spécifiques et qui consiste à écrire ou à réciter certains versets et noms divins en proportions précises.
En effet, il est possible de trouver ce type de symboles magiques sur les chemises décrites comme des chemises porte-bonheur dans les musées. Ces sujets sont également abordés dans le livre Havas.
Il est très difficile, et l’a toujours été, de distinguer le vrai du faux. C’est pourquoi nous déconseillons fortement aux non-spécialistes de s’occuper de ce genre de choses.
De même que le fait pour une personne n’ayant pas reçu de formation médicale de prendre un scalpel et de pratiquer une intervention chirurgicale peut blesser, voire tuer le patient, il est également incorrect et sans fondement pour une personne n’ayant pas de connaissances en matière de médecine traditionnelle de les utiliser et de les prescrire à des fins thérapeutiques. Elle s’expose alors à une grande responsabilité et à un péché grave.
Cela peut se faire en partant des valeurs numériques des lettres, connues sous le nom de lettres abjad, et en créant des formes différentes et souvent incompréhensibles, en traduisant les prières en chiffres, en dessins géométriques et en formes. Les personnes qui font cela prétendent ensuite qu’elles produisent des remèdes, des solutions et des moyens de salut à partir de cela. L’aspect intéressant et inquiétant de la question est qu’elles présentent une approche convaincante en fondant leurs conclusions sur des versets coraniques, les noms divins, la science de l’invisible, la connaissance de l’au-delà, et des sources divines telles que la Table Protégée.
Par exemple, notre peuple, désespéré, se précipite vers ces personnes, usant leurs portes pour trouver une solution à leurs problèmes, une guérison à leurs maladies, une réponse à leurs difficultés. Si, par hasard, et c’est très rare, la souffrance de quelqu’un s’apaise, si ses affaires s’améliorent, l’incident se répand de bouche à oreille, de langue en langue, et ainsi de suite.
Il existe de nombreuses autres méthodes et domaines d’application, autres que le vefk. De plus, des pratiques comme le vefk sont explicitement interdites et considérées comme haram (illicites) dans les hadiths par le Prophète (que la paix soit sur lui). Par conséquent, les choses mystérieuses, occultes et secrètes similaires ne sont pas non plus considérées comme licites.
Ils se fondent sur les premiers versets et les premières lettres des sourates du Coran, qui peuvent être cités comme source, pour conférer un caractère sacré et une base spirituelle à leurs actions.
De ce point de vue, il est particulièrement important de faire attention à l’utilisation du wifq, surtout de nos jours.
De plus, les savants de l’islam, notamment Imam Nawawi et Ibn Hajar al-Haythami, n’ont pas autorisé la fabrication et l’utilisation de sceaux et de formes similaires dont le sens et la nature sont inconnus. En effet, il est possible qu’ils contiennent des ingrédients de sorcellerie et de magie.
Il y a ceux qui sont certains, comme manger du pain pour la faim et boire de l’eau pour la soif. Il y a ceux qui sont probables (maznûn), comme certains traitements médicaux, et il y a ceux dont l’effet est incertain, comme le traitement par la lecture.
Par conséquent, selon l’islam, il est permis de réciter des sourates, des versets, des hadiths et des prières, et de les écrire et de les accrocher quelque part, pour traiter le mauvais œil, la peur et certaines autres maladies psychologiques.
Avant tout, la religion islamique accorde une importance capitale à la préservation de la santé humaine et à son traitement en cas de maladie. Selon des hadiths rapportés par Abou Houraïra, Ibn Abbas et Ibn Mas’oud, quelqu’un s’approcha du Prophète (que la paix soit sur lui) et lui posa cette question. Le Prophète (que la paix soit sur lui) répondit alors :
Un hadith rapporté par Abou Saïd explique que le Prophète (que la paix soit sur lui) demandait la protection d’Allah contre le mauvais œil des humains et des djinn jusqu’à ce que les sourates Al-Falaq et An-Nas soient révélées.
Il est permis à une personne malade de prier et de réciter des versets, tout comme il est permis de demander à des personnes pieuses de le faire à sa place. Voici un hadith rapporté par Aïcha (qu’Allah soit satisfait d’elle) :
« Le Prophète (que la paix soit sur lui) lisait des versets du Coran sur ses proches malades, les caressait avec sa main droite et disait :
Selon ces récits et d’autres similaires, il existe cependant certaines conditions à remplir.
Ce qui est lu et écrit doit être une sourate, un verset coranique, un hadith ou une prière dont le sens est compris.
Il ne sera fait usage d’aucun nom, lettre, image ou signe dont le sens serait inconnu.
Comme dans le traitement médical, ici aussi, on ne peut espérer rien d’autre que de Lui.
Lorsqu’on écrit ou fait écrire un talisman, il faut s’abstenir de tout ce qui est contraire à l’Islam.
La majorité des savants considèrent qu’il est permis de percevoir des honoraires pour des soins prodigués par la lecture ou l’écriture, et ne le considèrent pas comme illégal. Cependant, il ne faut pas en abuser.
Il est permis d’utiliser et de porter des amulettes écrites conformément aux conditions susmentionnées, et cela ne présente aucun inconvénient du point de vue de la religion islamique. Cependant, les amulettes écrites et portées en violation de ces conditions sont strictement interdites et considérées comme haram (interdites).
Il existe un mot dérivé de la racine Vefk.
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