
Cher frère,
Il faut abandonner tout péché, tout interdit, en pensant qu’ils pourraient entraîner le châtiment du tombeau ; et accomplir tout bien, tout culte, en sachant qu’ils pourraient conduire à la récompense du tombeau. Certaines traditions mentionnent des actes qui pourraient entraîner le châtiment du tombeau ou la récompense du tombeau. Cependant, ce ne sont que des exemples. On peut dire que toutes les interdictions de l’Islam mèneront au châtiment, et tous ses commandements à la récompense.
Azap,
C’est une punition divine infligée dans ce monde et dans l’au-delà à ceux qui ne connaissent pas Dieu ou qui défient ses commandements. Le mot « azab » signifie « abandonner, renoncer, faire renoncer ».
« azb »
nom dérivé de la racine
« torture, persécution et souffrance »
est utilisé dans le sens de châtiment. Le mot *azab*, qui apparaît 490 fois dans le Coran, avec ses dérivés, désigne généralement le châtiment infligé à ceux qui enfreignent les commandements divins. Le Coran utilise d’autres mots pour exprimer le châtiment. Parmi les plus fréquents, on trouve…
« Le feu, l’enfer, la punition, la résurrection et le châtiment »
est. Il ressort de l’examen des versets concernés que
châtiment divin
Il se produit en trois étapes : dans le monde, dans la vie de la tombe et dans l’au-delà.
1
Nous apprenons les actes qui provoquent le châtiment du tombeau (kabir azab) à travers les hadiths. Nous pouvons les énumérer comme suit :
1.
Le châtiment de la tombe est dû à mes péchés et à mon manque de retenue.
Bukhari et Muslim ont rapporté qu’Abdullah ibn Abbas (que Dieu soit satisfait de lui) a dit : Le Messager de Dieu (que Dieu soit avec lui) est passé près de deux tombes et a dit :
« Ceux qui sont enterrés dans ces tombes souffrent, mais ils ne souffrent pas pour une grande cause. »
Le Messager d’Allah (s.a.w.) continua ensuite en ces termes :
« Oui, l’un d’eux était un calomniateur, et l’autre ne se gênait pas de répandre de l’urine sur les gens. »
2
2.
Si l’on pleure le défunt, celui-ci est tourmenté dans sa tombe à cause de ces lamentations.
Omar Ibn al-Khattab (que Dieu soit satisfait de lui) a rapporté que le Messager de Dieu (que Dieu soit avec lui) a dit :
« Le mort est tourmenté dans sa tombe à cause des lamentations. »
3
Il existe de nombreux hadiths à ce sujet. Ces hadiths indiquent que le défunt sera tourmenté à cause des lamentations funèbres qui lui sont adressées. Cependant, cela soulève le problème suivant :
Pourquoi une personne souffre-t-elle à cause de quelque chose que quelqu’un d’autre a fait ?
Les réponses à cette question varient, et l’épouse du Prophète, Aïcha (que Dieu soit satisfait d’elle), n’a pas accepté cela.
« Personne ne paie pour les péchés d’autrui. »
4
Il a affirmé, en se basant sur le verset coranique, que le défunt ne souffrirait pas dans sa tombe à cause des lamentations d’autrui. Abou Houraïra partage également cet avis avec Aïcha.5 Certains savants ont également interprété ce hadith et
« C’est ainsi si le défunt a prescrit des lamentations funèbres dans son testament. S’il ne les a pas prescrites, il ne sera pas tourmenté. »
ont-ils dit.6
3.
Le supplice de la tombe est caché à cause des biens de la proie.
Omar ibn al-Khattab (que Dieu soit satisfait de lui) a dit : « C’était le jour de la bataille de Khaybar. Un groupe de compagnons du Prophète (que Dieu soit avec lui) est venu et a dit : « Untel est un martyr. Untel est un martyr ». Puis ils sont passés auprès d’un homme : « Untel est aussi un martyr », ont-ils dit. Le Prophète (que Dieu soit avec lui) : »
« Non, c’est une tunique qu’il a volée dans le butin. »
-ou aba-
J’ai vu l’enfer à l’intérieur.
ordonna.7
Comme on peut le constater, une personne peut aller en enfer même si elle est martyre. La raison en est que, bien que le martyre expie de nombreux péchés, il n’annule pas la trahison des biens publics et le mépris des droits des individus. C’est pourquoi le Prophète (s.a.v.) a annoncé qu’une personne, dont on avait annoncé le martyre, était en enfer à cause d’un manteau volé du butin, enseignant ainsi à la communauté que la trahison des biens publics et le mépris des droits des individus ne seraient pas pardonnés. 8
4.
Le supplice du tombeau est dû aux dettes. Une personne subit le supplice jusqu’à ce que ses dettes soient remboursées. À ce sujet, il est rapporté qu’Abou Hourayra a transmis un hadith du Prophète (que Dieu le bénisse et le salue) :
« L’âme du croyant reste attachée à sa dette jusqu’à ce qu’elle soit remboursée. »
9
Le lien entre le défunt et le monde terrestre est rompu. Cependant, ce hadith indique que ce lien persiste sur un point précis :
Dette.
L’âme d’un croyant décédé endetté ne peut atteindre les bienfaits et les récompenses qui l’attendent tant que sa dette n’est pas remboursée. Selon une autre interprétation, la première chose à vérifier concernant un croyant décédé endetté est de savoir si sa dette a été remboursée. Selon ces deux interprétations, la dette est un obstacle pour le croyant décédé endetté, qui ne peut pas se déplacer.10 Selon Bayhaqi, la dette est l’une des causes du supplice de la tombe. 11
5.
Tout comportement qui constitue une transgression envers Dieu est une cause de châtiment dans la tombe. En effet, il est précisé que le châtiment dans la tombe affecte les infidèles et les hypocrites, ainsi que les croyants qui ont désobéi à Dieu.12
6.
Il est dit que négliger la purification rituelle (hadath) entraînera également un châtiment dans la tombe.13
7.
Il est également mentionné parmi les actes qui entraînent le châtiment dans la tombe, le fait de négliger d’aider l’oppressé alors que l’on a le pouvoir et les moyens de le faire.14
8.
Se détourner du souvenir d’Allah est aussi un comportement qui peut entraîner le châtiment du tombeau. Dieu, dans le Coran, dit :
« Que celui qui se détourne de mon livre sache qu’il aura une vie étroite et que nous le ressusciterons aveugle au Jour du Jugement. »15
en déclarant que se détourner du souvenir d’Allah entraînerait le châtiment du tombeau. Le verset mentionne
« le passage étroit »
Le Prophète (que la paix soit sur lui) l’a lui-même décrit comme le supplice de la tombe. 16
Il existe des actes qui causent le supplice dans la tombe, mais il y a aussi d’autres actes qui…
Ces actes protègent la personne du châtiment dans la tombe. Il est possible de les énumérer comme suit :
1.
Il est dit que l’obéissance à Dieu et le fait de s’abstenir de transgresser ses commandements protègent du supplice de la tombe.17 En effet, Dieu le Très-Haut dit :
« Quiconque nie, son déni sera contre lui. Ceux qui font des œuvres pieuses se préparent un lieu de repos. Car Allah récompense ceux qui croient et font des œuvres pieuses de Sa grâce. Il n’aime pas les négateurs. »
18
a déclaré. Mujahid, à propos du verset,
« un endroit confortable pour eux »
annonce la présence d’une tombe.19
2.
Le service de garde à la frontière pour la cause d’Allah est parmi les actes pieux qui, on l’espère, protègent de l’emprisonnement du tombeau. Salman (r.a.) a rapporté avoir entendu le Messager d’Allah (s.a.v.) dire :
« Garder la frontière pendant un jour et une nuit est meilleur qu’un mois passé à jeûner le jour et à prier la nuit. Si la personne meurt pendant ce service, la récompense et le mérite de son travail continuent jusqu’au Jour du Jugement, sa subsistance continue comme celle d’un martyr, et il sera en sécurité face aux anges de l’interrogatoire dans la tombe. »
20
Si une personne meurt en accomplissant son devoir militaire, elle rejoint son Seigneur en tant que martyr. Le registre des actes du martyr ne se ferme pas et la récompense des bonnes actions qu’il a accomplies dans ce monde continue jusqu’au Jour du Jugement. Le martyr est exempté des questions des anges dans la tombe et du supplice de la tombe. Avoir une foi saine et un esprit de djihad est la seule condition pour cela.
3.
Le martyre pour la cause d’Allah est également parmi les actes qui protègent du supplice de la tombe. Dieu le Très-Haut,
« À ceux qui sont tués dans la voie d’Allah »
« les morts »
Ne dites pas qu’ils sont morts. Au contraire, ils sont vivants. Mais vous ne comprenez pas.
22
Il est dit. Un autre verset donne un peu plus d’informations à ce sujet :
« Ne croyez pas que ceux qui sont tués dans la voie d’Allah sont morts. Au contraire, ils sont vivants, et ils sont auprès de leur Seigneur, jouissant de la grâce et de la faveur qu’Allah leur a accordées, et ils sont dans la joie. »
23
Comme on peut le constater, les martyrs mènent une vie que nous ignorons et sont bénis par les bienfaits d’Allah.
4.
La récitation de la sourate Al-Mulk est également l’une des actions qui protègent une personne du supplice de la tombe.
Il est rapporté d’après Abou Hourayra (que Dieu soit satisfait de lui) que le Messager de Dieu (que Dieu soit avec lui) a dit :
« Une sourate du Coran, composée de trente versets, intercéda pour un homme. En conséquence, cet homme fut pardonné. Cette sourate est : »
Loué soit Celui qui détient le pouvoir.
‘ est. »
24
La sourate Al-Mulk est la 67e sourate du Coran et compte 30 versets. Elle est connue sous le nom de sourate Al-Mulk, et c’est ainsi qu’elle est désignée dans le Coran. Cependant, elle porte également d’autres noms, tels que Mânia, Münciye et Vakiye. Le fait qu’elle intercède pour un homme et qu’il obtienne ainsi le pardon et la grâce, est dû au fait qu’il la récite constamment et qu’il en apprécie la valeur. Dieu protégera ceux qui agissent ainsi du supplice du tombeau ou les pardonnera le jour du Jugement. Les noms de « Mânia » et « Münciye » lui sont attribués parce que celui qui la lit en comprenant sa signification et sa nature, et en y croyant, sera préservé du supplice du tombeau et trouvera en elle un moyen de salut.
5.
Il est dit que celui qui meurt de la dysenterie est également protégé du supplice de la tombe.
Nesaï rapporte qu’Abdullah ibn Dinar (r.a.) a dit : « Je m’asseyais avec Sulaiman ibn Surad et Khalid ibn Arfata. On nous a annoncé la mort d’un homme décédé de dysenterie. J’ai constaté que les deux personnes qui étaient avec moi souhaitaient assister aux funérailles de cet homme. L’un d’eux dit à l’autre : Le Messager d’Allah (s.a.v.) : »
« Celui qui meurt de diarrhée ne sera pas tourmenté dans sa tombe. »
n’a-t-il pas dit cela ? demanda-t-il. L’autre répondit :
« Oui, c’est ce qu’il a ordonné. »
répondit-il. 26
D’après un hadith rapporté par Abou Hourayra (que Dieu soit satisfait de lui), le Messager de Dieu (que Dieu soit avec lui) a dit :
« Qui considérez-vous comme des martyrs ? »
demanda-t-il. Les compagnons
« Ô Messager d’Allah ! Celui qui est tué pour la cause d’Allah est un martyr. »
dirent-ils. Le Prophète (que Dieu le bénisse et le salue) :
« Alors, les martyrs de ma communauté sont peu nombreux. »
a dit. Les Compagnons :
« Alors, qui sont les martyrs, ô Messager d’Allah ? »
dirent. Le Messager d’Allah (s.a.w.):
« Celui qui est tué pour la cause d’Allah est un martyr. Celui qui meurt d’une maladie contagieuse est un martyr. Celui qui meurt de diarrhée est un martyr. Celui qui meurt noyé est un martyr. »
ordonna.27
Comme on peut le constater, notre Prophète (que Dieu le bénisse et le salue) a considéré comme martyrs ceux qui sont morts de la dysenterie. Comme nous le savons,
« Martyr de droit »
Nous disons cela. Si nous comparons les autres martyrs fictifs à ceux qui meurent de diarrhée, il apparaît que ceux-ci sont également protégés du supplice de la tombe.
6.
On espère que mourir le vendredi soir protègera de la tribulation du tombeau. 28
7.
Se purifier de l’impureté protège du supplice de la tombe. 29
8.
Faire prévaloir le bien et réprimer le mal.
C’est aussi l’une des actions qui protègent du châtiment de la tombe. Car cela comporte d’énormes bienfaits pour les gens en matière de religion. 30
Les hadiths contiennent également des informations sur les types de châtiments qui auront lieu dans les tombes.
Le châtiment dans la tombe fait partie des connaissances du monde invisible, il ne peut donc être connu par la raison, mais seulement par la révélation d’Allah et de son Messager. Le châtiment subi là-bas est totalement différent de celui que nous imaginons dans les conditions terrestres. Nous en reconnaissons l’existence, mais nous ne pouvons pas savoir comment il sera ; nous nous contentons de ce que le Prophète (s.a.v.) nous a annoncé.
Notes de bas de page :
1- Yavuz, Yusuf Şevki, TDV İslam Ansiklopedisi, vol. 4, p. 302
2- Boukhari, Vudu, 56 ; Muslim, Taharet, 34 ; Nasai, Cenaiz, 166 ; Pour d’autres récits, voir Beyhaqi, Abu Bakr Ahmad b. al-Husayn, “Isbat al-Azab al-Qabr wa Sual al-Malakayn”, Mektebet al-Turath, Le Caire, p. 115.
3- Boukhari, Cenaiz, 34 ; Muslim, Cenaiz, 28 ; Bayhaqi, ibid., p. 124.
4- Al-Isra, 17/15.
5- as-San’ani, Muhammad ibn Ismail, Subul as-Salam Sharh Bulugh al-Maram, vol. 2, p. 183.
6- Bayhaqi, op. cit., p. 124 ; pour d’autres interprétations, voir as-Sanani, Muhammad b. Ismail, « Subul al-Salam Sharh Bulugh al-Maram min Jami’ al-Adillah al-Ahkam », (I-IV), Dar al-Marifat, 6e édition, Beyrouth 2000, vol. 2, p. 184 ; Abduljabbar b. Ahmed, op. cit., p. 732.
7- Muslim, Iman, 182 ; voir aussi Boukhari, Jihad, 190 ; Bayhaqi, op. cit., p. 125.
8- An-Nawawi, Riyazü’s-Salihin, les normes de vie du Prophète (Traduction et commentaire de M. Yaşar Kandemir et al.), vol. 2, p. 163-164, Istanbul 1997.
9- Tirmizi, Cenaiz, 74 ; Ahmed b. Hanbel, vol. 2, p. 508 ; voir aussi Beyhaki, op. cit., p. 127.
10- An-Nawawi, Abu Zakariya Muhyiddin b. Sharaf, « Sharh Sahih Muslim », lieu d’édition inconnu, 1991. (Traduction et commentaire) vol. 4, p. 585.
11- Beyhaki, op. cit., p. 127.
12- Taftazani, Sa’duddin, Şerhu’l-Makasıd, vol. 5, p. 113 ; en-Nesefi, Ebu’l-Muin, Tebsıratü’l-edille fi Usuli’d-din, vol. 2, p. 763.
13- al-Hanbali, Abu’l-Faraj Zeynuddin Abdurrahman b. Ahmed, “Ehvalü’l-Kubur ve Ahvalü Ehliha ile’n-Nuşur”, Daru’l-Kitabi’l-Arabi, 3e édition, Beyrouth 1995, p. 90.
14- Ibn Rajab al-Hanbali, op. cit., p. 90.
15- Taha, 20/124.
16- Voir Beyhaki, op. cit., p. 71.
17- Beyhaki, op. cit., p. 130.
18- Grec, 30/44-45.
19- Beyhaki, op. cit., p. 130.
20- Muslim, Imaret, 163 ; voir aussi Fadail al-Jihad, 2 ; Nasai, Jihad, 39 ; Ibn Majah, Jihad, 7.
21- Nevevi, Riyazü’s-Salihin (Traduction et commentaire de M. Yaşar Kandemir et al.), vol. 6, p. 24, Istanbul 1997.
22 – Al-Baqara, 2/154.
23- Al-Imran, 3/169-170.
24- Abou Dawoud, Salat, 327 ; Tirmidhi, Fadâïl al-Qur’ân, 9 ; voir aussi Ibn Majah, Adab, 52.
25- Nevevi, op. cit., c. 5, p. 139.
26- Nesai, Cenaiz, 111 ; Tirmizi, Cenaiz, 65.
27- Muslim, Imara, 165, voir aussi Ibn Majah, Jihad, 17.
28- Beyhaki, op. cit., p. 141.
29- Ibn Rajab al-Hanbali, p. 90.
30- Ibn Rajab al-Hanbali, op. cit., p. 90.
[voir Özcan YILMAZ, DİB. Centre de formation d’Akçaabat Darıca à Trabzon, Le châtiment et la récompense dans la tombe (mémoire de fin d’études)]
Avec mes salutations et mes prières…
L’Islam à travers les questions