Quelle est la position du judaïsme concernant la magie ? Le judaïsme actuel ne considère-t-il pas la magie comme interdite ?

Réponse

Cher frère,

La sorcellerie est interdite dans toutes les religions monothéistes. On constate que la magie et la sorcellerie, pourtant interdites, sont également proscrites dans la Torah telle que nous la connaissons aujourd’hui. La divination, la magie, la voyance et l’astrologie sont interdites et assimilées à l’idolâtrie (Exode 22,18 ; Lévitique 19,26, 31 ; 20,27 ; Isaïe 47,8-14 ; Lévitique 20,6 ; Voir aussi Mishnah…).

Le Coran relate la vie, les actions, les services, le culte et la piété de nombreux prophètes. Ces récits sont appelés « qisas ». Presque tous ces récits mentionnent les difficultés rencontrées par les prophètes lors de leur mission, les oppositions qu’ils ont subies, les tyrans et les individus mécréants qui refusaient d’accepter la vérité qu’ils annonçaient, se proclamant eux-mêmes dieux ou continuant à vénérer des idoles. Ces tyrans et ces mécréants, qui refusaient de croire aux vérités apportées par les prophètes et à leur statut de prophètes, exigeaient de ces derniers qu’ils prouvent leur statut de prophètes et accomplissent des actes extraordinaires qu’ils jugeaient impossibles. Dieu, qui a choisi les prophètes parmi le peuple pour accomplir leur mission, les aide dans cette tâche et leur permet d’accomplir la plupart de ces actes extraordinaires. Ces événements extraordinaires sont appelés « mou’izah » ; ce sont des preuves divines données aux prophètes pour prouver leur statut de prophètes. Cependant, un prophète ne peut pas, ni ne doit, faire un miracle à chaque instant et à chaque difficulté ; Dieu peut le faire s’il le souhaite.

Un prophète est contraint de faire un miracle, et ceux qui le demandent, comme ils l’ont fait souvent, disent : « Si c’est vrai, qu’il nous le montre ». Mais s’ils ne croient pas malgré cela, alors ce signe les atteint, et comme cela s’est produit souvent, le châtiment les suit et ils sont anéantis. Cependant, très souvent, Dieu permet qu’un miracle soit accompli afin que ceux qui veulent vraiment croire puissent croire, et pour contredire les orgueilleux, les tyrans et les infidèles qui méprisent le prophète. Si ceux qui demandent un miracle ne croient toujours pas malgré cela, Dieu détruit ce peuple. Une partie des enfants d’Israël, les peuples d’Ad, de Thamud et de Lot en sont quelques exemples.


La magie à l’époque de Moïse

Le premier épisode de l’histoire relatée dans le Coran, concernant l’affrontement entre Moïse (psl) et les sorciers, se déroule au palais de Pharaon. L’action se transfère ensuite sur la place publique. La cause de cet affrontement réside dans la mission divine confiée à Moïse (psl) : détruire Pharaon, qui opprimait son peuple, se permettait toutes les injustices, la tyrannie et l’arbitraire, et se considérait comme un dieu. Moïse (psl), prophète envoyé aux enfants d’Israël, souhaitait mettre fin aux souffrances de son peuple. Cet événement est décrit comme ayant été organisé par Pharaon, qui, malgré les nombreuses exhortations de Moïse (psl), refusait de croire. Pharaon proposa alors à Moïse (psl) un test pour déterminer s’il était réellement un prophète, et lui promettait la croyance si Moïse (psl) accomplissait un miracle. Dieu accorda alors à Moïse (psl) et à son frère Aaron (psl) des miracles, et les envoya…

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Ainsi ordonne-t-il. Les deux frères et les deux prophètes se mettent en route et arrivent auprès de Pharaon. Suivons la suite telle qu’elle est relatée dans le Coran :

« Puis, après eux, Nous avons envoyé Moïse avec Nos miracles à Pharaon et à son peuple, mais ils les ont réfutés. Et voilà quelle fut la fin des mécréants ! »

« Moïse dit :

(Pharaon) dit :

Alors Moïse jeta sa verge au sol, et elle devint aussitôt un serpent vivant ! Puis il tira sa main de son sein, et elle devint blanche comme la neige aux yeux des spectateurs. Les chefs du peuple de Pharaon dirent : « C’est un magicien habile qui veut vous chasser de votre pays. Que lui ordonnerons-nous ? » Ils répondirent : « Gardez-le et son frère, et envoyez des messagers dans les villes pour rassembler tous les magiciens habiles et les lui présenter. »

« Les sorciers vinrent à Pharaon et dirent : « Nous sommes des sorciers, nous te présenterons un grand spectacle de magie, et tu nous nommeras parmi tes proches. » Pharaon répondit : « Oui, et vous serez certainement parmi mes proches. » Les sorciers dirent : « Nous allons lancer nos sorts, et nous te présenterons un grand spectacle de magie. » Lorsqu’ils lancèrent leurs sorts, ils aveuglèrent les yeux des gens, les effrayèrent et leur montrèrent un grand spectacle de magie. Nous inspirâmes alors à Moïse : « Lance ta baguette, et elle avalera ce qu’ils ont inventé. » »

« Ainsi, la vérité apparut et ce qu’ils avaient fait disparut. Pharaon et son peuple furent vaincus et humiliés. Les magiciens se prosternèrent et dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Pharaon dit : « Vous croyez en lui ! Je vous ai déjà dit de croire en lui ! » Ils dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Pharaon dit : « Vous croyez en lui ! Je vous ai déjà dit de croire en lui ! » Ils dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Pharaon dit : « Vous croyez en lui ! Je vous ai déjà dit de croire en lui ! » Ils dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Pharaon dit : « Vous croyez en lui ! Je vous ai déjà dit de croire en lui ! » Ils dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Pharaon dit : « Vous croyez en lui ! Je vous ai déjà dit de croire en lui ! » Ils dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Pharaon dit : « Vous croyez en lui ! Je vous ai déjà dit de croire en lui ! » Ils dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Pharaon dit : « Vous croyez en lui ! Je vous ai déjà dit de croire en lui ! » Ils dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Pharaon dit : « Vous croyez en lui ! Je vous ai déjà dit de croire en lui ! » Ils dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Pharaon dit : « Vous croyez en lui ! Je vous ai déjà dit de croire en lui ! » Ils dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Pharaon dit : « Vous croyez en lui ! Je vous ai déjà dit de croire en lui ! » Ils dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Pharaon dit : « Vous croyez en lui ! Je vous ai déjà dit de croire en lui ! » Ils dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Pharaon dit : « Vous croyez en lui ! Je vous ai déjà dit de croire en lui ! » Ils dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Pharaon dit : « Vous croyez en lui ! Je vous ai déjà dit de croire en lui ! » Ils dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Pharaon dit : « Vous croyez en lui ! Je vous ai déjà dit de croire en lui ! » Ils dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Pharaon dit : « Vous croyez en lui ! Je vous ai déjà dit de croire en lui ! » Ils dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Pharaon dit : « Vous croyez en lui ! Je vous ai déjà dit de croire en lui ! » Ils dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Pharaon dit : « Vous croyez en lui ! Je vous ai déjà dit de croire en lui ! » Ils dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Pharaon dit : « Vous croyez en lui ! Je vous ai déjà dit de croire en lui ! » Ils dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Pharaon dit : « Vous croyez en lui ! Je vous ai déjà dit de croire en lui ! » Ils dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Pharaon dit : « Vous croyez en lui ! Je vous ai déjà dit de croire en lui ! » Ils dirent : « Nous croyons en notre Seigneur, le Seigneur de Moïse et d’Haron. » Phara

Par la suite, Pharaon agit comme tous les tyrans, menaçant Moïse (psl) et ses fidèles, et mettant ses menaces à exécution. Cependant, il ne peut empêcher eux et beaucoup d’autres de discerner la magie de la vérité et de croire. Lui et quelques-uns de ses partisans,

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Ils dirent : « Nous ne croirons pas, car nous sommes fascinés par les miracles. » Alors, Dieu leur envoya un tremblement de terre violent, et ils s’évanouirent. (5) Moïse (as) implora Dieu, et ce malheur fut dissipé.

Moïse (psl), avec les croyants, quitte l’Égypte une nuit pour traverser la mer Rouge. Pharaon et ses soldats, le poursuivant pour le tuer, le rattrapent. Alors que Pharaon tente de le capturer, Dieu ordonne à Moïse de frapper la mer avec son bâton. La mer se fend en deux, permettant à Moïse et aux croyants de passer. Ceux qui auparavant avaient qualifié les actes de Moïse de magie, tentent de traverser par le même chemin, mais la mer se referme sur eux, les noyant tous. Pharaon, voyant la vérité, souhaite alors croire, mais il n’en a plus le temps. (6)

Le bâton de Moïse (psl) représente beaucoup de choses et prend de nombreuses formes. Parfois il se transforme en dragon, parfois il sert de support pour se reposer, parfois il permet de faire tomber les feuilles des arbres pour nourrir le bétail, parfois il devient une lumière qui guide, parfois il fait jaillir de l’eau, parfois il divise la mer en deux. Il prend une forme lumineuse et répand la lumière lorsqu’il est sorti et remis dans sa manche. Cependant, le bâton est omniprésent. Bien sûr, on ne doit pas chercher autant de pouvoirs dans le bâton lui-même. Il y avait une force derrière lui, et ces choses se produisaient par son ordre et avec sa permission. (7)

Presque tous les miracles de Moïse (psl) sont de cette nature. Autrement dit, ils mettent en évidence l’impuissance des sorciers. En effet, chaque prophète est équipé et soutenu pour lutter contre les connaissances, la culture, l’art et les autres événements sociaux les plus répandus de son époque, et il est envoyé avec les moyens de les vaincre. Comme la sorcellerie était très répandue à l’époque de Moïse (psl), la plupart de ses miracles étaient axés sur ce point. Moïse (psl), par les miracles qu’il accomplissait, annulait les sorts des sorciers et les obligeait à admettre leur impuissance face à la puissance des miracles, et à reconnaître que ces choses ne pouvaient pas être réalisées par la magie ou le sorcellerie. Comme on l’a vu ci-dessus, ils comprenaient leur impuissance et annonçaient leur foi au Seigneur de Moïse (psl) et d’Aaron (psl), déclarant qu’ils n’avaient pas peur des mauvais résultats qui pourraient leur arriver.


La magie/sorcellerie à l’époque du prophète Salomon.

Selon le verset 102 de la sourate Al-Baqarah, il ressort que la magie était très répandue à l’époque du prophète Salomon (que la paix soit sur lui) et que les sorciers, par leurs actes de magie, sont tombés dans l’incrédulité. De plus, afin de légitimer leurs propres actes de magie et de sorcellerie, ils calomnient le prophète Salomon (que la paix soit sur lui) en lui attribuant ces pratiques. Le verset indique également que les accusations et les calomnies selon lesquelles Salomon (que la paix soit sur lui) gouvernait son royaume, son empire, son règne et son pouvoir par la magie sont fausses. Dieu, qui a envoyé Salomon (que la paix soit sur lui) comme prophète, le défend et explique que leurs actes les ont conduits à l’incrédulité. Le verset souligne également que ceux qui pratiquent la magie la plus perverse, qui cherchent à séparer les époux, à détruire la cellule familiale, à fomenter la fornication et l’immoralité, sont des incroyants.

En réalité, le crime que les sorciers imputaient à Salomon (psl) est du même genre que celui qui a été attribué à tous les prophètes : cette calomnie a été portée contre tous les prophètes, y compris notre Prophète (psl). Le raisonnement est le même. Le raisonnement de l’infidèle ne fonctionne pas sur les choses qu’il ne comprend pas, et il les accuse et les nie immédiatement. Il pense ainsi pouvoir s’en sortir. On dit que Salomon (psl) connaissait le langage des oiseaux et communiquait avec eux, qu’il formait une grande armée de gens, de djinn et d’oiseaux pour gouverner son royaume, qu’il dominait le vent – bien qu’il soit dit qu’il ne s’agissait pas de tous les vents, mais d’un seul vent – car il est dit que tous les vents sont bénéfiques aux autres créatures. Avec ce vent, Salomon (psl) pouvait parcourir en un jour une distance équivalente à deux mois de voyage, c’est-à-dire voler aller et retour, soit 900 km aller et 900 km retour, soit un total de 1800 km en un jour. Il savait ce qui se passait dans son royaume qui couvrait presque tout le monde grâce aux djinn et à d’autres messagers. Il avait des vizirs capables de transporter des objets de loin, et parmi eux, selon le récit célèbre d’Ibn Abbas, Asaf ibn Barhia, un savant connaissant le secret de la téléportation, qui avait ramené le trône de Belqis. Il avait des ifrits, c’est-à-dire les démons les plus méchants, à son service, il parlait aux fourmis, il avait des démons enchaînés à son service qui travaillaient comme plongeurs, et grâce à eux, il extrayait des trésors du sous-sol, des perles et des coraux du fond des mers. De nombreuses autres calomnies ont été portées à son encontre, affirmant qu’il faisait tout cela par magie.

Les démons, affirmant que tout cela était écrit dans les livres, et même prétendant pouvoir le prouver, comme nous allons le voir ci-dessous, sèment le trouble. Un conflit éclate pendant le règne du prophète Salomon (que la paix soit sur lui), son moral est brisé par les calomnies, et le fait qu’il soit partiellement occupé par ses propres affaires, ainsi qu’un cadavre déposé sur son bureau, le soumet à une épreuve. Son règne est temporairement ébranlé jusqu’à ce qu’il se ressaisisse, prenne conscience de la situation et rétablisse une connexion plus forte avec Dieu. Mais ensuite, avec l’aide et la grâce de Dieu, utilisant sa sagesse et son savoir, il réprime le conflit, récupère son royaume et sa souveraineté, et triomphe des démons et de ceux qui les servent. Ainsi, les démons qui sèment le trouble sont une fois de plus vaincus par la supériorité de la vérité, comme toujours. Incapables d’accepter cela, et en accord avec leur nature corrompue, ils continuent, comme toujours, à proférer des calomnies et des accusations contre le prophète Salomon (que la paix soit sur lui), tentant de corrompre et de détourner le peuple. Ils persistent dans leurs questions et leurs accusations.

Cela inclut à la fois les démons et les esprits malins, appelés démons cachés, ainsi que les démons humains. En effet, les œuvres des démons cachés se manifestent aussi par l’intermédiaire des démons humains, et les démons humains apparents accomplissent leurs actes maléfiques grâce aux enseignements et aux influences de ces esprits malins. Selon de nombreux exégètes :

Lorsque la discorde éclata dans le royaume de Salomon (que la paix soit sur lui) et qu’il perdit son pouvoir, les démons humains et les démons des djinn étaient devenus très nombreux, et l’impiété avait atteint des sommets. Ces démons, qui avaient semé la discorde, puis avaient été vaincus par Salomon (que la paix soit sur lui), se soumettant à son autorité, sont décrits dans la sourate Sad comme trois catégories distinctes, chacune ayant son propre nom. Il s’ensuit qu’il y avait parmi eux des artisans de la ruse et de la tromperie.

Ces démons, éloignés de la source de la révélation, obtenaient par l’espionnage des informations sur les événements passés et futurs, auxquelles ils mêlaient des centaines de mensonges et de calomnies pour les diffuser secrètement. Ils choisissaient des devins pour servir leurs desseins, leur suggérant diverses choses. Au fur et à mesure que certaines prédictions de ces démons se réalisaient, les devins gagnaient en crédibilité, mais ils proféraient aussi des milliers de mensonges. Ces devins ont ensuite consigné ces informations, écrit des livres sur ces sujets. Ils ont créé divers livres de magie et de sorcellerie sur l’invocation des démons et l’attraction des cœurs par la magie. Parallèlement, ils ont répandu des légendes, des contes, des mensonges et des tromperies ressemblant à des informations sur les événements passés et futurs. Ils ont déformé les événements et les faits, répandant des superstitions pour détourner les sentiments et les pensées du peuple, mêlant à cela quelques vérités scientifiques et paroles sages. Les sujets ont été très mal exploités. De cette manière, certaines croyances se sont répandues. Les mensonges et les tromperies de ces démons ont engendré la discorde.

Le règne et l’empire du prophète Salomon (paix soit sur lui) lui avaient été momentanément enlevés. Finalement, avec la permission et l’aide d’Allah, Salomon (paix soit sur lui) les vainquit et les soumit, les plaçant tous sous son autorité et les employant à des services entièrement dépendants de lui. Il rassembla alors tous ces livres et les enferma dans un coffre sous son trône. Un certain temps après la mort du prophète Salomon (paix soit sur lui), lorsque les savants connaissant la vérité disparurent, un des démons, sous les traits d’un homme, apparut ;

Il indiqua l’endroit où les livres étaient cachés. Ils ouvrirent l’endroit et en effet, ils en sortirent beaucoup. Ces livres étaient des livres de magie et de légendes. À partir de là, des mensonges et des calomnies commencèrent à se répandre.

Selon d’autres exégètes, ces livres ont été préparés et placés là après la mort du prophète Salomon (que la paix soit sur lui), et beaucoup d’entre eux ont été falsifiés avec son nom, portant des signatures frauduleuses, reproduits et publiés par la tromperie et la ruse.

(Al-Baqara, 2/102)

Ce verset fait allusion à toutes ces machinations sataniques. En effet, la magie et l’illusionnisme étaient connus parmi les enfants d’Israël depuis l’Égypte. Mais cette fois, la situation avait pris une tournure complètement différente : d’un côté, des intrigues politiques et sociales étaient utilisées contre l’État de Salomon (que la paix soit sur lui), et de l’autre, on prétendait que sa domination sur le monde était due à la magie, calomniant ainsi sa réputation pour promouvoir la magie. À tel point que les enfants d’Israël qui sont venus après l’ont considéré comme un souverain, un magicien très habile, et non comme un prophète. C’est pourquoi, surtout après la perte de leur État, les enfants d’Israël n’ont pas hésité à promouvoir et à répandre ces publications secrètement parmi les autres nations, et à se livrer à la magie comme un art. Quand le dernier prophète, Mahomet (que la paix soit sur lui), est arrivé tel que le prédisait la Torah, et a évoqué les connaissances et les principes originaux de la Torah, ils se sont retournés contre lui, luttant contre lui, disant : « Nous sommes ennemis de Gabriel (que la paix soit sur lui) », abandonnant complètement la Torah et se tournant vers la magie et la calomnie, suivant ces œuvres sataniques, calomniant ainsi le prophète Salomon. Selon cela, le prophète Salomon aurait dû être un infidèle – Dieu nous en préserve – car il n’y a aucun doute que ce degré de magie est de l’infidélité. Or, Salomon n’était pas un infidèle, mais les démons qui l’ont appelé magicien avant et après lui étaient des infidèles, car ils enseignaient la magie aux gens, les corrompaient en leur enseignant la magie. (Hamdi Yazır, Hak Dini, I / 365-366.)

Autrement dit, cela rompt le lien de foi entre l’homme et Dieu. Il est impossible qu’un prophète soit un infidèle. En effet, s’il était infidèle, il ne serait pas prophète. Un prophète est celui qui se soumet à Dieu sans condition. Les prophètes n’ont pas besoin de miracles ou de magie pour accomplir leurs tâches. Car Dieu, s’il le souhaite, leur accorde tout ce dont ils ont besoin pour assurer leur persuasion, leur domination, leur administration et leur règne. Il est donc impossible qu’ils aient recours à de tels moyens. Cependant, il est bien connu que les démons et les infidèles qui les suivent ont toujours recouru à toutes sortes de bassesses pour semer la discorde, pour obstruer le chemin de la foi. Dieu lui-même, dans ce contexte, fait les déclarations nécessaires, défendant son prophète et affirmant qu’il n’est pas un infidèle.

Les sorciers et ceux qui pratiquent la sorcellerie n’ont pas disparu. Selon les déclarations du Prophète (que la paix soit sur lui), il y aura toujours des infidèles, et donc il y aura toujours des sorciers et des gens qui, par la sorcellerie, tomberont dans l’infidélité. Cela sera fait aussi bien par ceux qui pensent utiliser des esprits inférieurs, c’est-à-dire les démons, alors qu’en réalité ils sont utilisés par ces derniers, que par d’autres, par d’autres moyens. Cependant, la sorcellerie et la magie continueront grâce aux efforts de l’humanité, un peu curieuse des sciences occultes et des choses mystérieuses. En fait, les fouilles sous la mosquée Al-Aqsa, qui ont préoccupé l’opinion publique pendant des mois et ont beaucoup inquiété le monde islamique ces dernières années, étaient prétendument menées dans ce but. On disait que le sceau de Salomon (que la paix soit sur lui), placé dans un coffret, avait été enterré sous la mosquée Al-Aqsa avec les livres et les connaissances mentionnés ci-dessus. Les fouilles, présentées comme des « travaux d’agrandissement et de restauration », visaient à extraire ce coffret, très important pour les sorciers. Même si la sorcellerie est interdite dans le judaïsme et le christianisme, le fait que l’on poursuive encore ce genre d’activités (si ce n’est pas faux) est un événement très regrettable, tout comme le fait que l’on fouille sous la mosquée Al-Aqsa, qui a servi de lieu de culte à de nombreux prophètes, et qui a été construite par le prophète Salomon (que la paix soit sur lui), un descendant des prophètes, et d’où le prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) a ascensionné au ciel.

On raconte que les sorciers, grâce à la bague qu’ils mentionnent, à la prière qui lui est associée, et aux inscriptions et « vefks » qu’ils prétendent se trouver sur ce sceau, effectuent des sorts extrêmement efficaces. On peut donc dire qu’ils sont à la recherche de ce sceau. Cependant, selon nous, cela ne devrait pas être le cas. De plus, même si c’était vrai et que le sceau et les livres en question existaient, la soumission des démons et des djinn serait impossible. Car le prophète Salomon (as) était un prophète. Et sa prière à Dieu était :

« Seigneur ! Pardonne-moi et accorde-moi un royaume tel que nul après moi ne pourra l’atteindre. Tu es certes Celui qui pardonne toujours. » (Sad, 38/35)

Et comme Dieu (swt) a exaucé sa prière, personne ne pourra jamais atteindre le succès qu’il a obtenu, ni posséder les moyens et le pouvoir qu’il possède. De plus, les démons, ennemis éternels de l’humanité, ne lui obéissaient pas volontairement. Ils étaient sous son commandement, enchaînés, muselés, et obéissaient à contrecœur. Ceux qui obéissaient au prophète par la force, obéiraient-ils volontairement aux gens ordinaires ? Même s’ils faisaient quelque chose pour les gens, le feraient-ils à bon marché ? Comme l’ont noté Marlow et Goethe dans leurs œuvres, est-ce qu’ils donneraient quelque chose aux gens sans prendre leur âme, leur foi, leur croyance, leur morale ? Les sorciers qui prétendent que les djinn ou les djinn infidèles les servent ne font que défendre leur cause, c’est tout !

(1) voir aussi : Ash-Shu’ara, 26/16 ; Ta-Ha, 20/42, 43, 44 ; An-Nazi’at, 79/17.

(2) Al-A’raf, 7/103-126. Cf. Yunus, 10/75-88 ; Cf. Taha, 20/56-73 ; Ash-Shu’ara, 26/27-50 ; An-Naml, 27/12-14 ;

(3) Al-A’raf, 7/132 ; Cf. Yunus, 10/76 ; An-Naml, 27/13-14.

(4) Al-A’raf, 7/133 ; Cf. Al-Qasas, 28/32.

(5) Al-A’raf, 7/155.

(6) Voir aussi, 26/60-66 (Shu’ara) ; 27/10 (Naml).

(7) Voir aussi Al-A’raf, 7/16 ; Ta-Ha, 20/17-22 ; Al-Qasas, 28/31-32.


Avec mes salutations et mes prières…

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