Cher frère,
Ô vous qui croyez ! Obéissez à Allah, obéissez au Messager et obéissez à ceux d’entre vous qui sont investis d’autorité.
« Ô vous qui croyez ! Obéissez à Allah, obéissez au Prophète et obéissez à ceux d’entre vous qui sont investis d’autorité. »
(Nisa, 4/59)
Les détenteurs de pouvoir
commandant, administrateur
Cela signifie que l’obéissance aux ordres des dirigeants permet le bon déroulement des affaires. Mais il y a des nuances dans la pratique.
En effet :
– Cette obéissance n’est pas une obéissance aveugle et inconditionnelle, mais se situe dans certains limites. Par exemple, le Coran déclare :
« Les dépensiers qui sèment la discorde sur terre et ne la réparent pas »
(les extrémistes)
Ne lui obéissez pas !
(Sourate Ash-Shu’ara, 26/151-152)
– Le Prophète (que la paix soit sur lui) a dit :
« Il est obligatoire pour un musulman d’obéir et de suivre les ordres, qu’il les apprécie ou non, tant qu’ils ne commandent pas un péché. Mais s’ils commandent un péché, il n’y a pas d’obéissance ni de soumission. »
(Tirmidhi, Jihad, 29)
Car on ne doit pas obéir à un être humain dans ce qui constitue une transgression contre Dieu. Toute autre obéissance, fidélité ou loyauté n’est acceptable que si elle ne contredit pas l’obéissance à Dieu. Autrement dit, toute obéissance qui contredit cette obéissance fondamentale est nulle et non avenue.
(Maududi, Abu’l-A’la,
Le gouvernement en Islam
, Trad. Ali Genceli, Hilal Yay. İst., p. 247-250)
– L’incident survenu à l’époque du Prophète, qui est le siècle de la félicité, jette une lumière sur notre sujet :
« Le Prophète envoya un groupe en campagne. Il leur rappela d’obéir à leurs commandants. En chemin, certains manquèrent à leur devoir d’obéissance. Furieux, le commandant fit arrêter le groupe et leur ordonna de ramasser du bois. Après avoir fait brûler le bois rassemblé… »
‘Lancez-vous dans ce feu’
dit. Le soldat est littéralement sous le choc. Certains,
« Le prophète nous avait demandé d’obéir. Allons-y, jetons-nous à l’eau. »
tandis que d’autres s’y opposent.
« Nous avons suivi le Prophète pour nous sauver du feu. Pourquoi nous jetterions-nous dans le feu ? »
disent-ils. Le feu s’éteint pendant la discussion ; entre-temps, le feu de la colère du commandant s’éteint également. Ils accomplissent leur mission et retournent à Médine. Lorsque la situation est rapportée au Prophète, il dit :
« S’ils étaient entrés dans ce feu, ils y seraient restés éternellement. Il n’y a pas d’obéissance dans la désobéissance à Dieu. L’obéissance n’est que dans les choses licites (marouf). »
»
(Abu Dawud, Jihad, 87)
Avec mes salutations et mes prières…
L’Islam à travers les questions