– Ma mère est âgée et souhaite faire le pèlerinage du Hajj. Mais la Présidence des Affaires Religieuses nous a dit qu’en raison du grand nombre de demandes, il n’y aura pas de nouveaux enregistrements pendant deux ans.
– Si j’emmène ma mère âgée faire l’Omra, est-ce que cela remplace l’obligation du Hajj ?
Cher frère,
L’Umrah ne remplace pas le Hajj, qui est un devoir religieux obligatoire.
Dans ce cas, le pèlerinage est obligatoire et il doit y aller. De plus, s’il est incapable d’y aller en raison de son âge, il peut envoyer quelqu’un d’autre à sa place en tant que représentant.
Pendant le pèlerinage d’adieu, une jeune femme de la tribu de Has’am s’approcha du Prophète (que la paix soit sur lui) et lui dit :
« Ô Messager d’Allah ! L’obligation du pèlerinage imposée par Allah est arrivée à mon père lorsqu’il était très âgé. Il n’est même pas capable de rester debout sur un chameau. Puis-je faire le pèlerinage à sa place, en son nom ? »
demanda-t-il.
Le Messager d’Allah (que la paix soit sur lui) :
« Oui ! Tu peux faire le Hajj par procuration ! »
ordonna.1
Ibn Abbas raconte :
Une femme avait fait le vœu d’accomplir le pèlerinage du Hajj, mais elle mourut avant de pouvoir le faire. Son frère se rendit alors auprès du Prophète (que la paix soit sur lui) pour lui demander ce qu’il devait faire. Le Prophète (que la paix soit sur lui) répondit :
« Si ton frère décédé avait des dettes, les paierais-tu ? »
demanda-t-il. L’homme :
« Oui, O Messager d’Allah ! »
lorsqu’il dit cela, le Messager d’Allah (que Dieu soit avec lui) :
« Rembourse donc ta dette envers Allah ! Car il est plus digne de recevoir ce remboursement. »
ordonna.2
Il est indispensable de ne pas négliger le Hajj. Le musulman sur qui le Hajj est obligatoire, s’il est incapable de le réaliser lui-même, doit envoyer un proche de confiance en son nom. Car négliger le Hajj n’attire pas seulement un malheur divin, mais la colère et la vengeance de Dieu. La punition se manifeste alors par « l’augmentation des péchés ». 3
La récompense d’un culte accompli, les bienfaits d’un Coran récité ou d’un dhikr, et les bienfaits d’une œuvre de charité et de bienfaisance peuvent être donnés en don à autrui, et celui qui reçoit ce don en profite spirituellement pleinement.4
De même que la « représentation » est autorisée dans les actes de culte pratiqués directement avec des biens, tels que la zakat, le sacrifice, l’aumône, elle est également autorisée dans le pèlerinage du Hajj, qui est un acte de culte pratiqué à la fois physiquement et avec des biens.
Cependant, pour que la représentation soit autorisée dans le cadre du pèlerinage du Hajj, il est nécessaire que la personne tenue de le faire soit personnellement incapable de le réaliser.
Sinon,
Il est interdit à une personne capable de faire le pèlerinage de la Mecque de confier cette mission à un autre en sa place.
Des raisons telles que l’âge avancé, une maladie chronique ou un alitement permanent, la mort, ou pour les femmes, l’absence d’un mahram (accompagnateur masculin) pour voyager ensemble, sont des motifs qui empêchent le pèlerin de accomplir le Hajj lui-même. Dans ce cas, le pèlerin doit envoyer quelqu’un d’autre en qui il a confiance à sa place.
Celui qui accomplit le pèlerinage à la Mecque en tant que représentant doit être apte à le faire et doit être envoyé par la personne elle-même.
Il doit accomplir le pèlerinage du Hajj en son nom et au nom de celui qui est dans l’obligation de le faire.
Tant le mandant que le mandataire doivent être musulmans, majeurs, capables de comprendre les rites du pèlerinage et de les accomplir.
Celui qui est décédé sans avoir accompli le pèlerinage du Hajj, alors que ce pèlerinage lui était obligatoire, doit avoir au moins disposé par testament que le Hajj soit accompli en son nom par un mandataire.
Dans ce cas, ses héritiers doivent effectuer le pèlerinage à sa place, en prenant en charge les frais à partir d’un tiers de l’héritage qu’il a laissé, ou envoyer une personne de confiance. Même s’il n’a pas fait de testament, si ses héritiers effectuent le pèlerinage à sa place ou le font effectuer par quelqu’un d’autre, la dette de pèlerinage du défunt est considérée comme réglée. Selon l’école Shafi’ite, les héritiers sont obligés d’accomplir ce devoir à sa place.
Notes de bas de page :
1. Sahih-i Boukhari, Hadj, vol. 6, p. 52 ; Nesâî, vol. 5, p. 147,
2. Nesâî, Menâsik’ül-Hac, vol. 5, p. 146,
3. Bediüzzaman, Sünûhât, p. 54,
4. Bediüzzaman, Şuâlar, p. 589.
Cliquez ici pour plus d’informations :
– Faut-il faire le Hajj immédiatement l’année où il devient obligatoire ?
Avec mes salutations et mes prières…
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