Cher frère,
Bien qu’il soit unanime que le Prophète (s.a.w.) ait accompli une prière sunna après la prière du vendredi, il existe des divergences d’opinion quant au nombre de rak’as de cette prière. Selon Abou Hanifa, il s’agit de quatre rak’as avec un seul salut, tandis que selon Chafi’i, il s’agit de quatre rak’as avec deux saluts. Quant à Abou Youssef, il considère que cette prière comporte six rak’as au total, avec un salut après quatre rak’as et un autre après deux rak’as. (Ibn Humam, Fethu’l-Kadir, II/39 ; Chérbini, Mughni’l-Muhtaj, I/451).
Certaines traditions rapportées dans des sources authentiques de hadiths indiquent que le Prophète (s.a.w.) accomplissait quatre rak’as de prière sunna après la prière du vendredi, tandis que d’autres traditions mentionnent deux rak’as (Abu Dawud, Salat, 244 ; Ibn Majah, Iqamat al-Salat, 95 ; al-Bukhari, Jumu’a, 39). Certains savants, tels qu’Ibn Taymiyyah et Ibn Qayyim, après avoir examiné ensemble les différentes traditions sur ce sujet, ont conclu qu’il était possible d’accomplir quatre rak’as si la prière était dite à la mosquée, et deux rak’as si elle était dite à la maison.
Les hadiths mentionnés montrent que le Prophète (s.a.v.) accomplissait des prières surérogatoires avant et après la prière du vendredi, que ce soit à la maison ou à la mosquée, quel qu’en soit le nom. Par conséquent, les prières accomplies avant et après le vendredi sont fondées sur la pratique du Prophète (s.a.v.).
Signifiant la dernière prière de midi.
Tous les jurisconsultes qui ont affirmé que la prière du vendredi n’était pas valide dans un lieu de peuplement en raison de son absence dans un seul endroit ont admis qu’elle pouvait être célébrée dans plusieurs endroits si nécessaire. En effet, l’Imam Shafi’i, lorsqu’il s’est rendu à Bagdad, a constaté que la prière du vendredi était célébrée dans plusieurs endroits, sans y opposer d’objection. (Nawawi, Majmu, IV/452 ; Shirbini, Mughni’l-Muhtaj, I/544). De nos jours, comme il est souvent impossible de célébrer la prière du vendredi dans une seule mosquée d’un lieu de peuplement, il est devenu inévitable de la célébrer dans plusieurs endroits.
L’essentiel dans les actes de culte est qu’ils soient acceptés. Le Prophète (que la paix soit sur lui) a dit : « Dieu,
il a dit (rapporté par Muslim, Zikir, 1 ; Tirmizi, Zühd, 51). Dans un autre hadith, il a également dit :
Il est donc nécessaire de prier le vendredi en croyant que cette prière sera acceptée et de ne pas en douter.
D’autre part, prétendre que cette prière est accomplie par précaution n’est pas fondé. La véritable précaution consiste à accomplir ce dont Allah et son Messager (que la paix soit sur lui) ont chargé les musulmans, et non à y ajouter quoi que ce soit.
Cependant, il n’y a aucun inconvénient à ce que ceux qui le souhaitent accomplissent une telle prière supplémentaire. Ils recevront la récompense de la prière qu’ils ont accomplie. Ceux qui ne font pas ces prières, ou qui, au lieu de les faire, accomplissent des prières de rattrapage, ne font rien de mal non plus.
Après ces explications détaillées, une personne qui prie la prière du vendredi dans une mosquée où la communauté chaféite est majoritaire peut, si elle le souhaite, suivre la communauté pour accomplir la prière de midi. Elle peut aussi, si elle le préfère, accomplir seule la dernière sunna du vendredi, sans suivre la communauté.
Avec mes salutations et mes prières…
L’Islam à travers les questions