Pourquoi les affaires des tyrans prospèrent dans ce monde, tandis que celles de certains bienfaiteurs vont mal ? Quelle est la sagesse derrière cela ?

Réponse

Cher frère,

Ce monde est un lieu de service et de labeur, non de récompense et de confort. Le devoir principal de l’homme est de connaître son Seigneur et de vivre selon les mesures qu’il a prescrites. Et cela passe par le culte.


Le culte se divise en deux parties :


1.

Les actes de culte positifs.

2.

Les actes de culte négatifs


L’aspect positif du culte.

Ce sont des actes de culte que nous connaissons, comme la prière et le jeûne.

La partie négative est

Ce sont les grandes récompenses que l’on gagne en ressentant son impuissance et sa faiblesse face à la maladie, aux malheurs et aux catastrophes, en se réfugiant auprès de son Seigneur et en faisant preuve de patience.

D’autre part, les plus grands malheurs ont frappé les serviteurs les plus chers à Dieu, à commencer par le Prophète (que Dieu le bénisse et le salue), les prophètes et les serviteurs pieux. Si les épreuves étaient forcément mauvaises, comme on le pense, alors Dieu n’enverrait pas de malheurs et d’épreuves à ses serviteurs les plus chers. Car il est dit dans un hadith :


« Ceux qui sont le plus exposés aux épreuves et aux difficultés sont les meilleurs et les plus parfaits des hommes. »

(1)

La raison pour laquelle les épreuves et les calamités frappent plus souvent les musulmans est qu’ils subissent ici-bas les conséquences de leurs erreurs et de leurs péchés, évitant ainsi d’être jugés au Jour du Jugement. En effet, de même que les crimes graves sont jugés par des tribunaux supérieurs et les infractions mineures par des tribunaux inférieurs, les péchés mineurs des croyants sont expiés dans ce monde par diverses épreuves et calamités, évitant ainsi le jugement final. En revanche, les péchés graves des infidèles, étant trop importants pour être expiés par les épreuves de ce monde, sont reportés au jugement final, à l’enfer, lieu de châtiment éternel.

Les croyants sont souvent frappés par des calamités et des malheurs dans ce monde en guise de châtiment pour les péchés qu’ils ont commis, afin que leur châtiment soit purgé dans cette vie et qu’ils ne soient pas punis dans l’au-delà. Cependant, les péchés et les injustices commis par les infidèles et les tyrans sont si graves que les calamités et les malheurs de ce monde ne suffisent pas à les compenser, et leur châtiment est entièrement réservé à l’au-delà. De même, dans ce monde, les petits crimes sont jugés par de petits tribunaux, tandis que les grands crimes sont jugés par des tribunaux plus importants.

Bien sûr, le compte d’une personne qui a mérité les malédictions de millions de personnes ne sera pas réglé dans ce monde. Une punition comme l’enfer ne peut être infligée qu’en réponse à leurs crimes.

(1) al-Munawī, Fayḍ al-Qadīr, 1:519, n° 1056 ; al-Hākim, al-Mustadrak, 3:343 ; al-Bukhārī, al-Murdā : 3 ; al-Tirmidhī, al-Zuhd : 57 ; Ibn Māja, al-Fitn : 23 ; al-Dārīmī, al-Riqaq : 67 ; al-Musnad, 1:172, 174, 180, 185, 6:369.


Avec mes salutations et mes prières…

L’Islam à travers les questions

Latest Questions

Question of the Day