Pourquoi Dieu a-t-il utilisé le pluriel en disant à Satan : « Tu fais partie de ceux à qui on accorde un délai » ?

Détails de la question


– Dieu à Satan ‘

« Eh bien, toi, tu fais partie de ceux à qui on a accordé un délai. »

dans le verset

« Tu fais partie de ceux qui ont été choisis »

Quelle est la raison de cette affirmation ?

Réponse

Cher frère,


« Eh bien, dit-il, tu fais partie de ceux à qui on a accordé un délai (jusqu’à un certain jour). »

Le verset dont voici la traduction apparaît à trois reprises dans le Coran.

(voir Al-A’raf, 7/15 ; Al-Hijr, 15/37 ; Sad, 38/80)

Nous n’avons généralement pas trouvé d’explication dans les commentaires. La raison en est que

-avec une forte probabilité-

En arabe, ces expressions sont couramment utilisées.

En effet, nous observons des expressions similaires sur d’autres sujets.

Par exemple :

Le verset 87 de la sourate En-Nabi contient la citation suivante de Jonas…

« … je suis devenu un des oppresseurs ! »

De même, des expressions similaires sont utilisées dans les versets 94, 104, 105 et 106 de la sourate Yunus.

D’après ce que nous pouvons voir, ces déclarations –

comme mentionné précédemment

– Bien que ce ne soit pas une règle absolue, il est courant en arabe de respecter la rime, appelée « fasilah », à la fin des versets.

Par exemple :

La lettre de séparation dans le verset pertinent de la sourate Al-A’raf.

Nun

comme dans les deux versets précédents, les lettres de séparation sont aussi

Nun’

En fait, non seulement la lettre de la pause est appropriée, mais les rimes le sont aussi dans une partie importante des versets précédents et suivants de la sourate.

« Les prosternés, les humbles, les craintifs, les reconnaissants, les injustes »

comme.

Dans la sourate Al-Hijr

« Munzarin »

La dernière pause dans certains versets qui suivent le verset :

« Ecmain, muhlasin, muhracin »

est de cette forme.

Dans la sourate En-Nabiya

« munzarin »

Voici comment se terminent certains versets qui précèdent et suivent ce verset :

« Les prostrés, les mécréants, les savants, le Jour du Jugement, les avertis, tous, les sincères. »

Cependant, Ibn ‘Ashur a fait un commentaire pertinent à ce sujet, qui est le suivant :


« À Satan qui demande un délai à Allah »

‘Je t’ai accordé un délai.’

sans dire

‘Tu fais partie de ceux à qui on a accordé un délai.’

La sagesse de cette parole est la suivante : Si Dieu

‘Je t’ai accordé un délai.’

Si il l’avait dit, cela aurait signifié répondre favorablement à la demande du diable. Or, il est impossible qu’il fasse un tel compliment, qui équivaudrait à accorder de la valeur à celui qu’il a chassé de la présence d’Allah. La préférence est donc…

‘Tu fais partie de ceux à qui on a accordé un délai.’

L’expression « et qu’il fut parmi ceux à qui fut accordé un délai » indique que le diable, bien avant d’avoir commis ce péché – et non pour satisfaire son désir – a été condamné, par un décret éternel, à être parmi ceux à qui un délai a été accordé jusqu’au Jour du Jugement. (Interprétation du verset 15 d’Al-A’raf par Ibn ‘Ashur)

Bien que cela n’ait pas été précisé là-bas,

Parmi ceux à qui le délai a été accordé jusqu’au jour du Jugement dernier, on peut citer en particulier les quatre grands anges et les porteurs du Trône.

c’est ce que nous pensons.

Ce délai et cette permission accordés à Satan sont destinés à servir de test sur Terre. Si Satan ne se jetait pas sur les humains, leur statut resterait fixe comme celui des anges, sans possibilité d’évolution. Or, l’homme, mis à l’épreuve par Satan, peut aussi bien tomber aux plus bas échelons que s’élever aux plus hauts rangs.

Le diable ne fait que suggérer des pensées aux hommes, les incite au mal, mais il ne peut les y contraindre. S’il avait un tel pouvoir, les hommes ne seraient pas responsables de leurs actes malvains.


De même que le poison peut être présenté dans des récipients d’or ou mélangé au miel, le diable présente le mal sous forme de bien. Par exemple :


Il dit à un jeune homme :


« Tu es encore trop jeune pour accomplir tes devoirs religieux. Vois la vie comme elle vient ! Voyage, joue ! »


Il dit à celui qui essaie de se lever pour la prière du matin :


« Il fait très froid maintenant. Et tu n’es pas très bien. Tu le feras plus tard. »


Il dit aux serviteurs de Dieu :




« Mon cher, c’est toi qui vas sauver ce peuple ? Tu as tellement de problèmes toi-même, et tu t’occupes de ce peuple que tu as oublié, laisse tomber… »

Iblis, malgré toute sa ruse, est un serviteur de Dieu.

« en résumé »

Il ne peut rien faire à ses serviteurs. Il ne peut pas les détourner du droit chemin. Il peut même faire augmenter leur rang.


Avec mes salutations et mes prières…

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