Cher frère,
De nombreux savants étudient l’origine de la vie. Ils progressent jusqu’à un certain point, puis s’y arrêtent. Ils ont à leur disposition une excuse toute prête, une excuse stéréotypée. Ils s’y réfugient lorsqu’ils ne peuvent expliquer certains phénomènes. À notre avis, ces personnes commettent une erreur méthodologique.
En quête de l’origine de la vie, ils reculent et s’arrêtent finalement devant un objet inanimé. Comme ils ne parviennent pas à établir un lien entre cet objet et la vie, ils ne voient d’autre solution que d’attendre. En réalité, il serait préférable qu’ils ne s’arrêtent pas là et poursuivent leur recherche. S’ils laissaient de côté, pour un instant, la question de la vie et se concentraient sur l’origine de cet objet inanimé, ils trouveraient aussi l’origine de la vie.
Cet univers et tout ce qu’il contient sont tissés de plus d’une centaine d’éléments qui convergent dans l’inanimé. Chacun de ces éléments possède des propriétés distinctes. En s’arrêtant à ce point, en réfléchissant à cela, ils atteindraient la source du problème.
Une caractéristique des êtres inanimés est leur immobilité. Une autre est leur incapacité à penser, une autre encore leur incapacité à grandir, à évoluer. De plus, ils sont incapables de ressentir, de comprendre. L’assemblage d’éléments possédant ces attributs déficients a donné naissance à des entités différentes. L’une est devenue une montagne, l’autre une pierre. L’une est devenue de l’eau, l’autre de l’air. L’une est devenue une étoile, l’autre le soleil. L’une est devenue la lune, l’autre la terre…
Tous ces êtres n’ont eu aucun échange entre eux. Par conséquent, la question de savoir à quoi chacun sert reste sans réponse.
Puis, les plantes furent créées. Ainsi, l’univers prit, d’une certaine manière, un sens. Le soleil qui brille, la rotation de la Terre, tout cela prit un sens. La nuit, le jour, la terre, l’air, l’atmosphère, tout prit un sens ; en servant les plantes.
Mais les plantes elles-mêmes n’avaient pas encore de signification. Pourquoi elles possédaient-elles telles ou telles caractéristiques restait un mystère pour les anges et les êtres spirituels. Plus d’un million d’espèces végétales étaient apparues sur Terre, ainsi qu’un nombre équivalent d’espèces animales. Chacune s’était installée à sa propre table. Bien que tous ces animaux aient en commun de manger et de boire, chacun possède des caractéristiques différentes des autres. Ces capacités ne servaient pas seulement à manger. Ni la force du bœuf à arracher l’herbe, ni la vitesse du cheval à la saisir. Ces vérités et bien d’autres encore annonçaient une autre vérité. Il devait exister une créature distincte à laquelle ces animaux seraient au service ! Et finalement, l’homme fut créé… Il est apparu que le but principal de chaque animal, au-delà de la satisfaction de ses besoins, était centré sur l’homme. Il était devenu clair, à la surface de la terre, que tous avaient été créés pour l’homme et à son intention…
Si nous passons soudainement de ce résultat final aux éléments, nous découvrons cette vérité : il existe un lien étroit entre les besoins si variés de l’homme et la diversité des éléments. Qui a établi ce lien ?… Pourquoi tel élément est-il devenu fer, tel autre cuivre, tel autre azote, et tel autre carbone…
Il y a quelqu’un qui confère ces propriétés à ces êtres inanimés et ignorants, et qui les ordonne selon la vie. En effet, la source de la vie n’est que Sa miséricorde, Sa sagesse, Son acte de donner la vie, Son acte de subvenir aux besoins.
Il faut d’abord accepter cette vérité pour que les recherches sur la création du premier être vivant aient un sens. Sinon, on ne fait que perdre du temps, à entretenir les gens dans l’erreur ou à les détourner de la vérité.
Il a conféré aux plantes la seule capacité de grandir et de se développer, mais il a doté les animaux d’émotions et a enrichi la vie humaine avec des atouts tels que le cœur, l’esprit, la conscience et la mémoire.
La perfection de l’être s’est manifestée dans la vie humaine avec toute sa splendeur et dans sa forme la plus belle.
Est-il possible d’attribuer à la matière ce miracle de la vie, imprégnée de qualités, de capacités, de forces et de sentiments, ou de l’expliquer par l’évolution d’éléments inanimés ?
Avec mes salutations et mes prières…
L’Islam à travers les questions