Le verset 100 de la sourate Yunus stipule : « Allah impose un malheur à ceux qui ne font pas usage de leur intelligence. » N’est-ce pas injuste que Dieu impose un malheur à un être qu’il a lui-même créé ?

Réponse

Cher frère,

Voici les traductions des versets en question :


« Si ton Seigneur avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru, tous ensemble. Vas-tu donc les contraindre à croire ? Il n’est possible à personne de croire que par la grâce d’Allah. Il inflige le châtiment à ceux qui ne font pas usage de leur intelligence. »




(Yunus, 10/99-100)

Dans les versets coraniques

(Al-An’am, 6/125 ; Yunus, 10/100 ; At-Tawbah, 9/125)

passé

« Rics »

Le mot, dans son sens littéral, peut signifier saleté, impureté. Cependant, il est clair que ce n’est pas ce qui est voulu dans le verset. Selon Ibn Abbas, le mot ici…

« Rics »

Le terme désigne le diable. Selon Mujahid, il signifie quelque chose de maléfique. Selon Ata, il signifie châtiment. Selon Zeccac, il signifie être éloigné de la miséricorde d’Allah dans ce monde et dans l’au-delà.

(voir Razi, commentaire du verset 125 d’En’am).

Ce mot a également été traduit différemment dans les versions traduites :


« C’est ainsi qu’Allah fait pleuvoir les malheurs et les épreuves sur ceux qui se détournent de la foi. »


« C’est ainsi qu’Allah inflige la honte aux mécréants. »


« C’est ainsi qu’Allah réduit en abîme les mécréants. »

Cependant,

« de la saleté »

le mot, en turc

« saleté »

On peut aussi l’exprimer ainsi. Au lieu de contester cette affirmation du Coran qui décrit l’impiété et la déviance comme un virus spirituel qui pollue l’âme et l’esprit de l’homme, il faut l’apprécier.

Les versets dont nous avons donné les traductions insistent sur le fait que l’ordre de l’univers et la puissance suprême appartiennent à Dieu, et demandent au Prophète (que Dieu le bénisse et le salue) de ne pas se laisser décourager par ceux qui persistent dans le déni. De plus, ces versets mettent en garde ceux qui cherchent à convertir les autres par la force, les avertissant qu’ils commettent une erreur en cherchant à imposer leur volonté à celle de Dieu.

Le fait que la croyance ne soit possible qu’avec la permission d’Allah, suivi immédiatement de l’annonce que ceux qui n’utilisent pas leur raison seront placés dans une situation répugnante, c’est-à-dire laissés seuls avec leur état impur, montre clairement que le Créateur est Allah, mais que c’est l’homme qui prend la décision de choisir ; en d’autres termes, la responsabilité de l’homme concernant la croyance découle de son utilisation ou non du don de la raison. En effet, le verset suivant,


« Dis : « Observez et voyez ce qu’il y a dans les cieux et sur la terre ! » Mais les preuves et les avertissements ne seront d’aucune utilité pour ceux qui ne croient pas. »

Dans le verset dont il est question, il est à la fois demandé de considérer les créatures terrestres et célestes avec attention et il est précisé que de telles preuves et les avertissements faits par les prophètes ne seront d’aucune utilité pour ceux qui ont perdu la capacité de croire parce qu’ils n’utilisent pas leur raison dans la bonne direction, ce qui constitue une analyse psychologique montrant qu’il est inutile de forcer celui qui ne croit pas à croire.

(voir Le chemin du Coran, la délégation, l’exégèse du verset en question)

L’homme ne peut accéder à la grâce de la foi que dans le cadre de la volonté, de l’intelligence, des capacités et de la liberté de pensée que Dieu lui a accordées, et ce, conformément aux lois de la vie établies par Dieu, dans la mesure des causes, des environnements, des conditions et des possibilités. Par conséquent, comprendre et saisir la Sunna d’Allah, connaître et appréhender la sagesse des lois de la vie, et recourir aux causes en déployant des efforts sérieux ouvre la voie à la permission divine. À ce stade, si l’individu utilise sa volonté et sa pensée à la lumière de son intelligence, et écoute l’appel du livre et du prophète qui l’aident et lui montrent le droit chemin, il atteint le seuil de la grâce divine. En revanche, pour celui qui suit une autre voie, les portes de la permission divine et de la guidance qui y sont liées restent fermées. Ainsi, à moins que la volonté, la liberté de pensée, l’intelligence et l’esprit du serviteur ne se réunissent, en suivant la Sunna d’Allah et en recourant à la chaîne des causes, il est impossible, d’une certaine manière, d’atteindre le seuil ou la porte de la grâce de la foi. Cependant, il peut y avoir des exceptions, des personnes que Dieu guide même en dehors de ces critères.

C’est pourquoi les savants ont désigné cette limite ou cette porte dont nous parlons comme le point de manifestation de la volonté divine.

(voir Celal Yıldırım, Exégèse du Coran à la lumière de la science, commentaire du verset en question)

En conséquence :

– Personne ne peut forcer une personne incapable à atteindre le véritable honneur de la foi.

– Dieu accorde la foi à un serviteur qui utilise sa volonté et son libre arbitre de manière appropriée.

– Ce Créateur, plein de sagesse, inflige la corruption, le châtiment et toute abomination qui provoque l’humiliation à ceux qui ne réfléchissent pas avec sagesse, qui n’utilisent pas correctement l’intelligence, la pensée et la force de volonté que Dieu leur a accordées, et qui utilisent leur libre arbitre pour nier et se révolter contre Lui. Il les prive de la guidance, les soumet à des châtiments éternels et leur inflige les peines qu’ils méritent.

C’est là le sens même de ce monde d’épreuve.


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– Que signifie le mot RICS ?


— « Si ton Seigneur avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru. Vas-tu donc forcer les gens à croire ? » (Yunus, 10/99)


Avec mes salutations et mes prières…

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