– J’ai lu dans un livre, si je ne me trompe pas, un hadith selon lequel la prière de celui qui a commis une injustice envers autrui ne serait pas acceptée. Existe-t-il un hadith dans ce sens ?
– Si une personne a des dettes envers autrui et ne fait rien pour les régler, ses prières sont-elles vaines ? Il est dit que les prières de certaines personnes ne sont pas acceptées en raison de leurs péchés. Leur prière est-elle alors vaine ?
– Est-ce qu’ils ne gagnent aucun mérite spirituel en faisant leurs prières ?
– Les prières ne sont-elles absolument jamais exaucées ?
Cher frère,
L’information selon laquelle les prières et autres actes d’adoration d’une personne qui a commis une injustice envers autrui ne seraient pas acceptées est erronée.
– L’examen religieux est évalué et conclu en fonction du rapport entre les péchés et les mérites. L’une des preuves que la miséricorde d’Allah précède sa colère est que, dans cet examen, les erreurs ne l’emportent pas sur les bonnes réponses.
« Celui qui fait le moindre bien, le verra, et celui qui fait le moindre mal, le verra. »
(Al-Zilzal, 99/7-8)
Ce principe est souligné dans le verset suivant :
« Celui dont la balance sera lourde entrera dans une vie de satisfaction. Quant à celui dont la balance sera légère, son refuge sera Hâwiyé. Savez-vous ce qu’est Hâwiyé ? C’est un feu ardent, brûlant ! »
(Carie, 101/6-11)
dans les versets suivants :
– sans exception, y compris les droits de l’homme –
Il est clairement indiqué que tous les péchés et les bonnes actions seront comparés. À condition que la personne ait été soumise à l’épreuve dans le cadre de la foi.
– Certaines des récits que l’on trouve dans les sources à ce sujet sont faibles. D’autres sont simplement l’expression d’un style visant à intimider.
– Abou Hourayra (que Dieu soit satisfait de lui) rapporte :
Le Prophète (s.a.v.)
« Savez-vous qui est le faillible ? »
demanda-t-il. Les gens présents répondirent : « Chez nous, un homme en faillite est celui qui n’a ni argent ni biens. » Alors le Prophète (que la paix soit sur lui) dit :
« Le véritable ruiné, c’est celui qui, le jour du Jugement dernier, se trouvera d’un côté, »
Il vient avec sa prière, son jeûne et son aumône.
D’un autre côté, il arrive en ayant insulté celui-ci, calomnié celui-là, consommé les biens de l’autre, répandu le sang de celui-ci, battu celui-là. C’est pourquoi ses bonnes actions et ses mérites seront distribués à celui-ci et à celui-là. Si ses mérites s’épuisent avant que sa dette ne soit remboursée, alors il devra porter les péchés de ces personnes et sera ensuite jeté en enfer.
(Muslim, Al-Bir, 59)
Ce hadith authentique montre clairement que les actes d’adoration et les prières de ceux qui ont violé les droits d’autrui sont également valables.
Avec mes salutations et mes prières…
L’Islam à travers les questions