Cher frère,
Zan,
Ce mot a un sens opposé et signifie à la fois soupçonner, deviner et accuser, mais aussi savoir et obéir. C’est pourquoi certains types de suppositions sont considérés comme des péchés.
« Ô vous qui croyez ! Évitez la plupart des suppositions, car certaines suppositions sont des péchés. »
(Al-Hujurât, 49/12)
Ce verset en est la preuve. Dans ce sens.
zan,
Il s’agit de parler, de raisonner et de donner des informations par conjecture sans avoir une connaissance approfondie, et le verset que nous avons analysé interdit aux croyants ce genre de suppositions. Car ce genre de suppositions contient des mensonges et des calomnies.
Zan,
Comme il s’agit d’un jugement fondé sur des suppositions, il est possible qu’il ne corresponde pas du tout à la vérité, et dans ce cas, porter un tel jugement défavorable à autrui concernant ses droits constitue une calomnie et une diffamation, ce qui engendre une responsabilité. L’erreur est d’autant plus grande que la source de la supposition se trouve uniquement dans les pensées personnelles.
Comme certains soupçons sont des péchés et des calamités, il faut être prudent pour éviter de tomber dans de telles calamités et de tels dommages, et il faut se méfier de beaucoup d’entre eux afin de pouvoir discerner quel type de soupçon il s’agit. Beaucoup des turpitudes interdites découlent de tels soupçons.
Cependant, toutes les suppositions ne sont pas des péchés ou des fautes. Il existe des suppositions qui sont même obligatoires, comme la bonne opinion sur Allah et les croyants. En effet, dans la sourate An-Nur :
« Quand les hommes et les femmes croyants entendent cette calomnie, qu’ils se fassent une bonne opinion de eux-mêmes selon leur conscience… »
(Nur, 24/12)
a été dit et dans le Hadith Qudsi
« Je suis là où mon serviteur pense que je suis. »
Il a été rapporté que le Prophète (que la paix soit sur lui) a dit :
« Que chacun de vous meure en ayant une bonne opinion d’Allah. »
« La bonne et belle opinion fait partie de la foi. »
Il existe des cas où il est obligatoire d’agir en se basant sur des preuves probables dans des questions qui ne sont pas absolument certaines. Il y a aussi des soupçons permis, comme dans les questions de subsistance. Cependant, certains soupçons sont interdits. Dans les questions divines et concernant la prophétie, où la certitude est obligatoire, le doute est interdit, tout comme le mauvais soupçon envers Dieu et les personnes vertueuses.
Quant à la caractéristique distinctive qui permet de distinguer la suspicion qu’il faut éviter de toute autre :
Il est interdit de porter des accusations sans motif évident et sans preuve concrète ; il faut s’en abstenir.
Par conséquent, même si l’on n’est pas obligé de penser bien d’un homme inconnu, il n’est pas permis de penser mal de lui. Cependant, il n’est pas interdit de penser mal de ceux qui sont connus pour leur vice et leur dépravation.
Cependant :
Ne soyez pas curieux non plus.
Ne cherchez pas à dénicher les défauts des croyants comme des espions, à recueillir des indices et des signes pour créer des soupçons et des certitudes, mais attachez-vous à ce qui est évident et préservez ce qu’Allah a caché.
Un hadith rapporte ce qui suit :
« Ne cherchez pas les défauts et les vices des musulmans. Car quiconque cherche les défauts des musulmans, Dieu le suivra dans ses propres défauts et le déshonorera, même au sein de sa propre maison. »
Il est rapporté que le calife Omar (que Dieu soit satisfait de lui) faisait des patrouilles nocturnes à Médine. Un soir, il entendit une voix chantant dans une maison. Il escalada le mur et entra. Il vit un homme avec une femme et du vin à ses côtés.
« Ô ennemi d’Allah ! Pensez-vous que vous commettrez des péchés et qu’Allah vous les pardonnera forcément ? »
a dit. L’homme,
« Ne te précipite pas, ô commandant des croyants ! Si j’ai commis un péché, tu en as commis trois : Allah Teâlâ… »
« Ne cherchez pas les failles. »
a dit : tu as cherché à découvrir ce qui était caché, Allah Teâlâ
« Entrez dans les maisons par la porte principale. »
(Al-Baqara, 2/189) a dit : « Tu as franchi le mur », Dieu le Très-Haut.
« N’entrez pas dans les maisons d’autrui sans leur consentement, sans leur faire savoir de votre arrivée et sans les saluer. »
(An-Nour, 24/27)
ordonna-t-il. Tu es entré chez moi sans autorisation.
dit. À cela, Omar (que Dieu soit satisfait de lui) répondit :
« Comment pourrais-je vous pardonner maintenant, si vous n’avez aucun remords ? En d’autres termes, allez-vous me pardonner, vous repentir ? »
a dit, lui aussi
« Oui !.. »
Il a dit ça, il a laissé ça comme ça, et il est parti.
Avec mes salutations et mes prières…
L’Islam à travers les questions