Cher frère,
Nous vivons dans un monde de causes et de raisons. Ici, tout a une cause et une raison d’être. Mais le monde éternel, lieu de récompense et de puissance, possède ses propres caractéristiques. Les mesures d’ici ne s’appliquent pas là-bas, et les conditions et les principes d’ici ne ressemblent pas à ceux de ce monde.
Il faut donc étudier ce monde selon ses propres critères.
Cependant, il nous est impossible d’avoir une connaissance complète de l’au-delà. Il existe néanmoins des indices dans certains versets et hadiths qui constituent la base de ce sujet. Nous ne connaissons donc que dans la mesure indiquée par ces indices.
Nous apprenons la question dont vous parlez d’un hadith rapporté par Ibn Majah dans le chapitre de la Zohd (ascétisme). Le Prophète (s.a.w.) a dit :
« Allah, le Très-Haut, accordera à chaque croyant qu’Il admettra au Paradis, soixante-douze épouses. Deux d’entre elles seront des houris, et soixante seront des épouses du Paradis issues de celles qui étaient en Enfer. »
(Ibn Majah, Zühd 39)
Le spécialiste des hadiths, Hicham ibn Khalid, explique ce hadith ainsi :
« Certains hommes entreront éternellement en enfer. Les hommes qui seront au paradis prendront les femmes de ceux qui sont allés en enfer. »
Par exemple, comme l’épouse de Pharaon, Asiya. Nous apprenons également la situation d’Asiya à partir d’un autre hadith :
« Dieu a décidé de me donner en épouse au paradis Maryam, la fille d’Imran, Asiya, l’épouse de Pharaon, et Gulsüm, la sœur de Moïse. »
(Tabarani, al-Mu’jam al-Kabir, 8/258)
Comme le montrent ces hadiths, Dieu donnera les femmes des hommes de l’enfer aux hommes croyants du paradis. Les conditions du paradis étant ce qu’elles sont, il n’y aura pas de jalousie, d’envie ou d’émotions similaires.
Il me semble que les mêmes considérations devraient s’appliquer aux femmes décédées sans s’être mariées.
Avec mes salutations et mes prières…
L’Islam à travers les questions
