Est-il un péché de rédiger des actes impliquant des transactions à intérêt en tant que greffier au tribunal ?

Adliyede zabıt katibi olarak faizli işlemleri yazmak günah mı?
Détails de la question


– Je travaille comme greffier au tribunal, et dans les procès concernant des créances, des intérêts sont prononcés et nous les consignons dans le procès-verbal. Avons-nous un péché à notre actif ?

– Je travaille comme greffier au tribunal. Dans les procès concernant des créances et des dettes, le tribunal que je fréquente ordonne que le paiement soit effectué avec des intérêts. En tant que greffier, je consigne cela dans le procès-verbal.

– Jabir Ibn Abdullah a rapporté : Le Messager d’Allah (s.a.w.) a maudit celui qui prend l’intérêt, celui qui le fait prendre, le scribe et les témoins, et a dit : « Ils sont tous égaux dans le péché et la responsabilité. » (Muslim, Abu Dawud, Tirmidhi, Nasai, Ibn Majah)

– Quelle est ma part de responsabilité dans le fait d’avoir enregistré cet incident, sachant qu’il a été décidé de prononcer un jugement d’intérêt ? Est-ce que cela équivaut à être un scribe d’intérêt ?

Réponse

Cher frère,

Les jugements rendus par les tribunaux d’un pays laïc qui sont contraires à la charia ne se limitent pas aux intérêts.

Si vous ne pensez qu’à l’intérêt et que le hadith que vous avez rapporté vous effraie.

-ce qui devrait effrayer tout croyant-

Le tribunal ne conclut pas d’accord ni de transaction à intérêt, et vous ne rédigez pas l’accord, ni ne témoignez de cet accord.

Vous constatez l’existence d’un contrat conclu antérieurement et sa validité au regard du droit en vigueur.

J’espère que vous ne serez pas tenu responsable.


Pour ce qui est des détails de l’affaire :

La fonction principale du greffier est de consigner les décisions rendues par le tribunal à différents moments.

La tenue des registres des opérations à intérêt est divisée en deux parties.


1. Le rôle de commis dans les transactions impliquant des intérêts directs.

C’est ce qu’on appelle en économie

Audit interne

Il est dit que les entreprises emploient des employés spécifiquement pour cela. Ce type de travail administratif étant directement lié à l’intérêt, le fait de l’exercer et de percevoir les revenus qui en découlent est illégal (haram). En effet, cela contribue aux transactions à intérêt. Il est nécessaire de disposer de ces revenus sans intention de gagner des mérites spirituels.

Il doit continuer à travailler à son poste actuel jusqu’à ce qu’il trouve un nouvel emploi, en acceptant le moindre des deux inconvénients, tout en cherchant un emploi ailleurs.

Si l’on ne peut pas retrouver le propriétaire d’un gain illégal, la meilleure façon d’en se débarrasser est de le donner en aumône. Cependant, les personnes à qui ce bien doit être donné ne sont pas les mêmes que celles auxquelles on donne l’aumône obligatoire (zakât), le champ d’application est plus large, on peut le donner aux pauvres. (Ibn Abidin, 6/385)

Si une personne est riche, les gains illicites ne lui sont pas permis ; au contraire, elle peut les distribuer à des personnes étrangères ou à ses proches qu’elle est tenue de subvenir à leurs besoins. (voir Gamzu Uyuni’l-Besair, 3/229 ; Ibn Abidin, 5/165 ; Dureru’l-Hukkam, 2/366)


2. Le rôle du comptable est de consigner les transactions passées d’une entité commerciale ou d’une entreprise.

Il est évident que ce type de comptabilité n’a aucun lien direct avec les intérêts. C’est comparable à l’écriture de l’histoire des affaires commerciales. En économie, cela s’appelle…

audit externe

On appelle cela un devoir. Ce devoir peut être accompli. Les revenus générés par ce devoir sont licites.

Le sujet abordé dans la question entre dans ce cadre.

Cependant, si le scribe enregistre parfois des transactions directement liées aux intérêts, il donne en aumône aux pauvres la partie de son salaire qui pourrait être due pour ce travail.

Comme on peut le comprendre ici, il n’est pas permis de travailler dans les banques qui pratiquent l’intérêt si cela implique de contribuer à l’intérêt, comme par exemple pour un commis ou un comptable. Car cela équivaut à participer à ce péché.

En résumé, si le travail d’un greffier de tribunal relève de la seconde catégorie, il n’y a aucun péché à cela, et ses gains sont licites.


Avec mes salutations et mes prières…

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