Cher frère,
Il est légitime de demander une part des bénéfices proportionnelle à l’investissement effectué. Cependant, il est nécessaire qu’il y ait également une part des pertes, comme dans une association en participation.
La société İnan :
Il s’agit d’une association de deux personnes pour mener une activité commerciale et partager les bénéfices. Il n’est pas nécessaire que les capitaux soient égaux, ni que les bénéfices soient partagés proportionnellement aux capitaux. Cependant, il existe un accord sur le partage des pertes proportionnellement aux capitaux.
Conditions générales de la société İnan :
a. Conditions de travail
Il peut être exigé qu’un associé, ou tous les associés, travaillent pour la société. Par exemple, si un associé apporte les deux tiers du capital et l’autre le tiers restant, il est possible d’exiger que l’associé apportant le moins de capital travaille également pour la société.
b. Acceptation des pertes :
Les associés compensent les pertes proportionnellement à leurs parts de capital. Il n’y a pas de divergence d’opinion sur ce point. Même un accord entre associés stipulant qu’un associé ne supportera aucune perte serait nul et non avenu.
Le Prophète (que la paix soit sur lui) a dit dans un hadith :
« Les bénéfices sont partagés selon les conditions librement déterminées par les associés. La compensation des pertes, quant à elle, est proportionnelle aux parts de capital. »
(ez-Zeylanî, Nasbu’r-Râye, III/475).
Si l’un des associés, celui qui recevra le moins de bénéfices, est soumis à une obligation de travail, la société est illicite. En effet, dans ce cas, l’autre associé se verra attribuer un bénéfice supérieur sans aucune obligation de travail ni responsabilité de compensation. Le travail en question n’implique pas que l’associé travaille personnellement ; il suffit que cette condition soit stipulée dans le contrat de société.
(al-Kâsânî, Bedâyiu’s-Sanâyi, VI/62 et seq. ; İbnü’l-Hümâm, Fethu’l-Kadr, V/21).
Cependant, selon la majorité des érudits islamiques,
société de confiance
Pour que la règle soit valable, il faut que les bénéfices et les pertes soient répartis proportionnellement aux parts du capital.
En effet, le profit est le revenu du capital, tandis que la perte est la diminution du même capital. Par conséquent, en principe, les parts de profit et de perte dans une association doivent être établies proportionnellement aux parts de capital. Autrement dit, le profit est similaire à la perte, et tous deux sont soumis à la chose.
(voir Hamdi DÖNDÜREN, Encyclopédie complète de l’Islam)
Avec mes salutations et mes prières…
L’Islam à travers les questions