Cher frère,
Le mot « tefeül » vient de la racine « fe’l ». Cela signifie « pronostiquer » ou « faire des prédictions ». Le mot « tefeül » est dérivé de là, et signifie « pronostiquer ». Le tefeül est une sunna. Notre Prophète (s.a.w.) aimait le tefeül et n’aimait pas considérer comme de mauvais augure quelque chose de connu.
Şemseddin Sami le décrit ainsi dans son « Kamus » :
Les diseurs de bonne aventure d’aujourd’hui utilisent des méthodes similaires. Les cartes à jouer, la paume de la main, la tasse de café et le bol d’eau ne sont que quelques exemples…
À une époque où la science et la technologie ont atteint leur apogée, où l’humanité voyage dans l’espace, dans les pays « modernes » matériellement avancés, la voyance a fait un grand chemin, et les gens, en proie à un profond vide spirituel, sont tombés dans l’impuissance de se fier aux voyants. Même les présidents de ces pays font preuve de la bizarrerie de demander leur avenir à ces voyants.
C’est une coutume de l’ère de la Jahiliyya, avant l’Islam, qui s’est enracinée et répandue, en particulier dans les sociétés faibles en matière de foi et de croyance.
Avant l’islam, toutes sortes de superstitions étaient répandues, ainsi que des pratiques déviantes telles que la divination, la sorcellerie, la prédiction et la magie. Malgré leur conversion à l’islam, certains n’abandonnaient pas ces pratiques. À ce sujet, il existe un hadith rapporté par Aïcha.
Certains compagnons du Prophète (que la paix soit sur lui) lui demandèrent son avis sur les devins qui annonçaient des événements futurs. Le Prophète (que la paix soit sur lui) répondit :
a ordonné.
À ce moment-là, certains des compagnons du Prophète ont dit :
À la suite de ces paroles, le Messager d’Allah (que la paix soit sur lui) a exprimé la vérité suivante :
1
Cela signifie que la probabilité de trouver un grain de vérité dans les propos des devins et des sorciers est infime, au mieux un pour cent ou un pour mille. Il est non seulement déraisonnable pour un croyant de s’appuyer sur une probabilité aussi faible, mais cela nuit également à sa foi.
Ce verset coranique déclare très clairement que les djinn ne savent en réalité rien :
2, 3.
À une occasion, Muawiya (que Dieu soit satisfait de lui) posa la question suivante au Prophète (que la paix soit sur lui) :
Le Prophète (que la paix soit sur lui) a utilisé des termes très précis à ce sujet :
4
Un hadith rapporté par Ibn Majah indique que croire aux devins et aux médiums nuit à la foi. Partant de ce hadith, les savants affirment qu’il est interdit d’aller consulter des médiums et de croire en eux.5
Les versets et les hadiths dont nous avons donné le sens ci-dessus indiquent clairement comment un musulman doit agir à cet égard. Il n’y a donc rien de plus absurde et de plus dénué de sens que de se rendre chez des devins et des voyants, qui ne sont que des jouets des démons, alors que l’on possède une base solide comme la foi en Dieu, la confiance au destin et la soumission à la volonté divine.
Enfin, pour bien comprendre le fond du problème, et afin que le croyant ne l’oublie jamais, lisons les versets suivants :
6
7.
Cliquez ici pour plus d’informations :
1 Muslim, Salâm : 123.
2 Sebe’, 34/14.
Selon trois récits, le prophète Salomon (as) se reposait sur son bâton pendant de longues prières. Il était également appuyé sur son bâton au moment de sa mort. Les djinn qui travaillaient à la construction de la mosquée d’Al-Aqsa, à ce moment-là, continuèrent leur travail sans se rendre compte de sa mort. Ils ne comprirent que le décès du prophète Salomon (as) lorsque le bâton, rongé par un ver de bois, s’effondra. (Ibn Kathir, III/529).
4 Muslim, Al-Salam : 121.
5 Ibn Majah, Taharat : 122.
6 Al-An’âm, 6/59.
7 Al-Naml, 27/65.
Avec mes salutations et mes prières…
L’Islam à travers les questions